Crise au sein de la SADC : plusieurs États rejettent un accord signé avec la « rasd » sans leur approbation
Le protocole d’accord controversé entre le Secrétariat Exécutif de la SADC et la prétendue « rasd » continue de susciter l’indignation de plusieurs États membres de la Communauté de développement d’Afrique australe. Le Malawi, l’Eswatini, l’Union des Comores et la Zambie ont exprimé leur rejet catégorique de cette initiative unilatérale, dénonçant une violation des principes de la SADC.
Le 2 avril 2025, le Secrétariat Exécutif de la SADC, sous l’impulsion de l’Afrique du Sud, a signé un protocole d’accord avec l’entité séparatiste connue sous le nom de « rasd », sans en informer ni consulter les autres États membres. Cette démarche a été perçue comme une atteinte aux règles de fonctionnement de l’organisation régionale, provoquant une vague de réactions officielles de la part de plusieurs pays.
Une condamnation unanime d’États alliés du Maroc
Des pays comme les Comores, l’Eswatini, la Zambie et le Malawi – qui ont tous exprimé leur soutien à l’intégrité territoriale du Maroc – ont réagi officiellement, rejetant la validité de cet accord et affirmant qu’ils ne s’estiment en rien liés par ses dispositions.
L’Union des Comores
Dans une note verbale adressée au Secrétariat de la SADC, le ministère comorien des Affaires étrangères a fait part de sa surprise face à la signature de ce mémorandum. Réitérant sa position en faveur de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, le gouvernement comorien a rappelé qu’il considère le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme la seule solution réaliste au conflit régional.
Le document diplomatique précise que la question du Sahara relève exclusivement du Conseil de sécurité des Nations Unies, conformément à la décision 693 de l’Union africaine adoptée à Nouakchott en 2018. Le ministère a également dénoncé toute instrumentalisation de la SADC en dehors de son périmètre géographique d’action.
Le Royaume d’Eswatini
L’Eswatini a également émis une note verbale dans laquelle il réaffirme son soutien au plan d’autonomie marocain, tout en rejetant catégoriquement le mémorandum signé avec la « rasd ». Selon le document, le Royaume d’Eswatini ne se considère pas juridiquement lié par un accord qu’il n’a ni approuvé ni autorisé.
Le gouvernement d’Eswatini a par ailleurs dénoncé les manœuvres de certains États membres de la SADC, accusant l’Afrique du Sud d’instrumentalisation politique au profit des séparatistes, soutenus par l’Algérie. Cette position rejoint une tendance croissante au sein de la région en faveur d’une approche plus juste et réaliste.
Dans une déclaration officielle, le ministère zambien des Affaires étrangères a réaffirmé son soutien au plan d’autonomie marocain et a précisé que le mémorandum en question n’est ni légitime ni contraignant. La Zambie a souligné qu’elle n’en reconnaît pas la validité et qu’elle ne s’estime aucunement engagée par ses clauses.
La Zambie, qui a ouvert un consulat général à Laâyoune en 2020, considère cette décision comme un acte clair de reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara.
La République du Malawi
Le Malawi s’est également opposé fermement à l’accord, estimant qu’il s’agit d’un acte unilatéral non contraignant. Dans une note verbale adressée à la SADC, le gouvernement malawite a réaffirmé son soutien indéfectible au plan d’autonomie marocain. Il a dénoncé les tentatives de manipulation politique au sein de la communauté régionale, soulignant que de telles actions portent atteinte à la crédibilité de l’organisation.
Vers un rééquilibrage au sein de la SADC
La réaction de ces quatre pays met en lumière un fossé grandissant au sein de la SADC concernant la question du Sahara. Plusieurs États membres – dont les Comores, Eswatini, Madagascar, Malawi, RDC, Seychelles et Zambie – ne reconnaissent pas la « rasd » et s’opposent à toute tentative de légitimation de cette entité au sein des instances régionales.
Ces prises de position renforcent le soutien croissant à la souveraineté du Maroc sur son Sahara, au sein du continent africain comme au niveau international. Elles traduisent également une volonté affirmée de refuser les faits accomplis et de privilégier une approche conforme au droit international.
Une dynamique portée par le leadership marocain
L’élan diplomatique impulsé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI – que Dieu l’assiste – continue de porter ses fruits. Le Maroc bénéficie aujourd’hui d’un large soutien au sein de l’Afrique australe, où de plus en plus d’États adoptent une position fondée sur le respect de la légalité internationale et la recherche d’une solution politique, réaliste et durable au différend autour du Sahara.