Coupe du Monde 2030 : Abdellatif Jouahri rassure sur l’impact économique et appelle à une gestion équilibrée

Lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de la quatrième et dernière réunion du Conseil de Bank Al-Maghrib pour l’année 2024, le Wali de la banque centrale, Abdellatif Jouahri, s’est exprimé sur les enjeux économiques de l’organisation de la Coupe du Monde 2030. Cet événement planétaire représente une opportunité de revenus significatifs pour le Maroc, il nécessitera également une planification budgétaire rigoureuse et un respect des équilibres macroéconomiques.

Jouahri a mis en avant les bénéfices potentiels liés à la tenue de cet événement historique, en particulier en termes de retombées économiques pour le pays. L’accueil d’un tel tournoi peut renforcer le positionnement du Maroc sur la scène internationale, stimuler les investissements et générer des recettes importantes grâce au tourisme et aux activités connexes.

Cependant, il a rappelé que l’organisation d’un événement de cette envergure exige des ressources financières conséquentes, notamment pour la création et la modernisation des infrastructures. « Il est encore prématuré d’évaluer le budget global nécessaire, surtout à cinq ans de l’échéance », a-t-il précisé.

Le Wali de Bank Al-Maghrib a tenu à rassurer sur l’impact potentiel de cet engagement sur l’économie nationale. Selon lui, tant que les préparatifs respecteront les grands équilibres macroéconomiques du pays, le projet ne devrait pas représenter une menace pour la stabilité financière.

Cette approche prudente s’inscrit dans la volonté de préserver la crédibilité économique du Maroc tout en optimisant les opportunités qu’offre cet événement mondial. Jouahri a également souligné que le gouvernement devra adopter une gestion budgétaire équilibrée et rigoureuse pour garantir le succès de cette entreprise ambitieuse.

Interrogé sur les moyens de financement des infrastructures nécessaires, Jouahri a reconnu que le recours à l’emprunt extérieur pourrait poser des défis, bien que cela ne figure pas, pour l’instant, parmi les orientations prioritaires du gouvernement. « L’emprunt à l’étranger pour financer les infrastructures reste une option complexe », a-t-il affirmé, appelant à explorer d’autres alternatives pour minimiser l’endettement extérieur.

Cette déclaration met en lumière l’importance d’une réflexion stratégique sur les mécanismes de financement, qui devra intégrer les impératifs économiques, sociaux et environnementaux.

L’organisation de la Coupe du Monde 2030, en partenariat avec l’Espagne et le Portugal, constitue une opportunité unique pour le Maroc de consolider son rôle en tant que leader régional et global. Pour Jouahri, la clé du succès réside dans une anticipation efficace et une exécution maîtrisée.

Cette vision, basée sur l’équilibre et la prudence, illustre l’engagement du Maroc à relever ce défi tout en renforçant sa résilience économique et sa position stratégique sur la scène internationale.