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Casablanca : L’Istiqlal poursuit cinq élus d’Oulad Zidan pour leur opposition à la désignation du président communal

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La cour administrative de Casablanca a fixé au 5 février prochain la première audience pour examiner la plainte déposée par Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, en vue de démettre cinq élus de leurs fonctions au sein de la commune d’Oulad Zidan, dans la province de Benslimane.

Le journal Al-Akhbar, qui a rapporté ces informations, a révélé que l’activation de ce dossier, par lequel le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal cherche à déposséder cinq membres de la commune de leur mandat, fait suite à l’élection du 17 octobre dernier, visant à désigner un nouveau président en remplacement d’Abdel Latif Al-Aroui, le président démis. Cinq membres du parti ont voté contre les directives du parti, qui avait désigné un candidat à la présidence en la personne de Mohamed Akhnouni, avant que le résultat n’aboutisse à la victoire d’Ahmed Hachimi, le candidat du Parti du Mouvement Populaire, suite au vote des cinq membres en faveur du candidat de ce dernier.

Les cinq élus concernés sont : Hamid Matran, Sabah Sider, Mustafa Khallili, Said Khouarsani et Zineb Mazouz. L’instance dirigeante du Parti de l’Istiqlal a affirmé que ces membres n’avaient pas respecté les principes directeurs du parti, qui avait soutenu la candidature d’un membre de l’Istiqlal pour la présidence du conseil communal d’Oulad Zidan.

Le parti a renforcé sa plainte avec un procès-verbal rédigé par l’autorité locale de la commune d’Oulad Zidan, en charge de superviser le scrutin. Ce document confirme que le conseil communal compte 16 membres, dont 13 sont actifs, avant d’indiquer que Mohamed Akhnouni, le candidat du Parti de l’Istiqlal, et ses partisans ont semé le trouble afin d’empêcher l’élection du président et de ses vice-présidents.

La session électorale a été marquée par des scènes de chaos, de bousculades, et un évanouissement d’une conseillère municipale, fille du candidat de l’Istiqlal, qui a tenté en vain de faire échouer la session et de la reporter. Après avoir quitté la salle avec sa fille, qui a été transportée à l’hôpital après son évanouissement, il est revenu plus de dix minutes plus tard, mais toutes ses tentatives se sont heurtées à une réalité bien différente.

Il a en effet dû faire face aux membres du Parti de l’Istiqlal qui ont pris leurs distances vis-à-vis des accords et ont estimé que des membres du parti, tant au niveau régional que national, avaient manipulé l’investiture après avoir promis cette dernière à la conseillère Sabah avant de lui retirer à la dernière minute et de l’attribuer à un autre élu.

La séance d’élection du président a également été marquée par une vive tension à l’extérieur de la mairie, où un groupe d’individus a été mobilisé pour semer la discorde. Cependant, la présence de renforts sécuritaires, notamment de la Gendarmerie Royale et des Forces auxiliaires, a permis de maintenir l’ordre et d’empêcher la situation de dégénérer.

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