Casablanca, carrefour du débat énergétique lors de la 4ᵉ édition du Forum International des Énergies
La capitale économique du Maroc a accueilli, ce mercredi, la quatrième édition du Forum International des Énergies, un événement d’envergure orchestré par Industrie du Maroc Magazine. Plus de 1 300 participants, parmi lesquels des experts de renom, des industriels de premier plan et des décideurs politiques, ont pris part aux échanges, témoignant ainsi de l’intérêt grandissant pour les enjeux liés à l’évolution du mix énergétique. Dans un contexte où le Maroc se positionne comme un acteur majeur des énergies renouvelables, cette rencontre a permis d’esquisser les contours d’une stratégie énergétique durable et compétitive.
Placé sous le thème « Pétrole, gaz, hydrogène, énergie renouvelable : quel mix énergétique pour une entreprise compétitive ? », le forum s’est inscrit dans la dynamique de transition énergétique impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Cette mutation, portée par une vision stratégique ambitieuse, repose sur des infrastructures d’exception, à l’image du complexe solaire Noor à Ouarzazate et des parcs éoliens de Tarfaya.
Dès l’entame des travaux, Hicham Rahioui Idrissi, Président-Directeur Général d’Industrie du Maroc Group, a insisté sur la nécessité impérieuse d’un mix énergétique équilibré afin de préserver la compétitivité des entreprises marocaines. Il a également mis en exergue l’urgence d’une accélération de l’intégration des énergies renouvelables dans l’économie nationale, en soulignant l’importance stratégique du développement de l’hydrogène vert, perçu comme une ressource d’avenir.
L’un des temps forts de cette édition fut l’intervention de Tarik Hamane, Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), qui a présenté les orientations stratégiques du secteur électrique marocain. Il a notamment insisté sur la nécessité d’adapter le réseau électrique national aux défis contemporains, en intégrant de manière optimale les énergies renouvelables et en anticipant l’essor de l’hydrogène vert. Par ailleurs, il a dévoilé les investissements structurants qui permettront de moderniser l’infrastructure énergétique du Royaume et d’en renforcer l’autonomie, face à des marchés internationaux caractérisés par une volatilité accrue.
Les débats se sont articulés autour de trois axes majeurs, traduisant les préoccupations fondamentales des acteurs du secteur :
1. Résilience énergétique et essor de l’hydrogène vert : Ce premier volet a permis d’examiner les stratégies susceptibles d’assurer une indépendance énergétique durable et de positionner le Maroc comme un hub régional pour la production et l’exportation d’hydrogène vert. Toutefois, les intervenants ont rappelé que cette ambition, bien que prometteuse, demeure confrontée à des contraintes technologiques et logistiques qu’il convient de surmonter.
2. Innovation et compétitivité des entreprises :
Ce deuxième axe a mis en lumière le rôle central de l’efficacité énergétique dans l’optimisation des performances industrielles. Les experts présents ont partagé des innovations technologiques de pointe, destinées à réduire l’empreinte carbone des entreprises marocaines tout en améliorant leur compétitivité. Des études de cas ont illustré comment certains acteurs, nationaux et internationaux, ont réussi à intégrer des solutions durables, notamment via l’adoption de technologies intelligentes et de systèmes de gestion énergétique avancés.
3. Transition énergétique inclusive et développement territorial : Le dernier panel a soulevé des questionnements cruciaux sur les implications sociales et territoriales des grands projets énergétiques. Il est apparu essentiel d’inscrire la transition énergétique dans une démarche inclusive, prenant en compte les spécificités des territoires et favorisant une répartition équitable des bénéfices. Les discussions ont notamment porté sur la création d’emplois qualifiés et la nécessité de développer des formations adaptées aux nouveaux métiers de l’énergie, garantissant ainsi une montée en compétences des populations locales.
Au-delà des interventions officielles, cette quatrième édition s’est distinguée par une intense dynamique de réseautage et de coopération. Entreprises, institutions et investisseurs ont multiplié les rencontres et les échanges, consolidant ainsi des synergies stratégiques susceptibles d’accélérer le développement du secteur énergétique au Maroc.
En consacrant le Royaume comme un acteur incontournable de la transition énergétique, le Forum International des Énergies s’impose désormais comme une plateforme de référence pour la réflexion et l’action dans ce domaine clé. Son succès éclatant ouvre la voie à une édition 2026 prometteuse, où seront approfondis les grands enjeux d’une économie marocaine résolument tournée vers un avenir énergétique durable et compétitif.
