Site indépendant d'actualités

Bensaid : Le gouvernement prépare une nouvelle loi relative à la presse

0

Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a annoncé que le gouvernement est parvenu aux dernières étapes de l’adoption d’un nouveau cadre législatif régissant la profession journalistique, fondé sur les conclusions d’un long travail mené par la commission provisoire, active depuis un an et demi.

S’exprimant lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le lundi 26 mai 2025, le ministre a rappelé que la création de cette commission avait été entérinée par un décret-loi, lui conférant légitimité au sein du Conseil national de la presse – une institution élue en 2018 – pour participer pleinement à cette réforme structurante.

Selon lui, cette instance a élaboré une vision d’ensemble de la profession journalistique, allant de l’autorégulation à l’amélioration des pratiques, qui a servi de socle à la rédaction d’un nouveau projet de loi. Ce dernier est actuellement examiné par le gouvernement, notamment dans sa forme, tandis que son contenu a déjà fait l’objet de larges concertations avec les professionnels du secteur dans le cadre d’un dialogue fondé sur l’éthique et l’autorégulation.

Bensaid a insisté sur le travail minutieux et quotidien mené pour faire émerger un texte garantissant à la fois l’indépendance du métier et la moralisation de la pratique journalistique. « Nous sommes à l’orée d’un moment charnière : celui où une loi nouvelle viendra consacrer l’autonomie de la profession et enraciner son autorégulation dans notre ordre juridique », a-t-il souligné.

Le ministre a réaffirmé que le journalisme, au-delà de sa dimension professionnelle, constitue un véritable service public et un pilier essentiel de toute démocratie vivante. « Il s’agit là d’un enjeu sociétal qui engage l’ensemble de la communauté nationale », a-t-il déclaré, ajoutant que c’est cette conviction qui avait guidé, dès 2018, la création du Conseil national de la presse comme organe d’autorégulation.

Pour lui, ce processus dépasse le simple acte administratif : il reflète une compréhension profonde du fait que la liberté de la presse ne saurait être réelle sans des mécanismes d’autorégulation solides. Ceux-ci visent à renforcer cette liberté, à ancrer le droit constitutionnel à l’information, tout en préservant la dignité de la profession face aux dérives éthiques et aux pratiques nuisibles – telles que la désinformation ou la diffusion de fausses nouvelles – qui entachent parfois son image.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.