Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, a indiqué que les recettes fiscales de l’État sont passées de 199 milliards de dirhams en 2020 à près de 363 milliards prévus pour 2026. Les ressources ordinaires, quant à elles, ont progressé de 229 milliards de dirhams en 2020 à 427 milliards en 2025.
S’exprimant lors du point de presse hebdomadaire tenu à l’issue du Conseil de gouvernement, Baitas a souligné que le déficit budgétaire, qui atteignait 7 % en 2020, a diminué d’environ 0,5 point chaque année. « Cette année, il sera ramené à 3,5 %, et l’an prochain à 3 % », a-t-il précisé, qualifiant ce niveau de déficit de « sans précédent ».
Concernant la dette publique, il a rappelé que « le sujet est régulièrement soulevé et parfois interprété de manière biaisée ». En 2020, le taux d’endettement avoisinait 72 %, alors qu’il devrait descendre à 65,8 % en 2026.
Le porte-parole du gouvernement a insisté sur le caractère « important et positif » du bilan gouvernemental sur quatre ans, notamment dans les domaines sociaux et économiques, relevant que « des réformes majeures ont permis de consolider les équilibres macroéconomiques ».
Réforme du décret sur la police environnementale
Au cours de la même réunion, le Conseil de gouvernement a approuvé le projet de décret n°2.25.432 modifiant et complétant le décret n°2.14.782 du 19 mai 2015 relatif à l’organisation et au fonctionnement de la police environnementale, présenté par Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.
Baitas a rappelé que ce corps joue un rôle central dans l’accompagnement de la transition écologique du Royaume, notamment face aux défis croissants liés à la lutte contre la pollution plastique. Le nouveau texte vise à assouplir les conditions de recrutement et d’exercice, afin d’élargir le nombre d’inspecteurs disponibles.
Actuellement, le Maroc compte 48 inspecteurs (13 au niveau central et 35 à l’échelle régionale), un effectif jugé largement insuffisant au regard des missions : près de 1 200 opérations de contrôle sont menées chaque année dans des secteurs variés (décharges, carrières, stations de traitement des eaux usées, industries de gestion des déchets dangereux, huileries saisonnières, etc.).
L’objectif fixé est de porter ce nombre à environ 80 inspecteurs d’ici 2026. Parmi les principales modifications apportées, figurent :
- L’élargissement des missions de la police environnementale aux contrôles, inspections, enquêtes et constatations des infractions prévues par le droit, en particulier la loi 81.12 relative au littoral ;
- L’ouverture du recrutement à l’ensemble des agents de l’administration, et non plus uniquement aux administrateurs de 2ᵉ grade et ingénieurs de 1ʳᵉ grade comme l’exigeait le décret précédent ;
- La réduction de l’ancienneté requise, passant de cinq ans à une seule année, afin de faciliter l’intégration de nouveaux profils.
Baitas a conclu en affirmant que ces assouplissements permettront au Royaume de se doter d’un corps d’inspection plus étoffé et plus efficace, à même de répondre aux enjeux environnementaux pressants.