Dans un contexte marqué par une phase déterminante de refondation universitaire, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azeddine El Midaoui, s’apprête à rencontrer la presse pour exposer les avancées les plus récentes d’un secteur en pleine mutation. Selon les sources consultées, cette conférence se tiendra ce mercredi 19 novembre 2025 à 14h30, au siège du ministère à Hassan, en présence des présidents d’université, ce qui traduit l’importance stratégique du moment.
Si cette prise de parole suscite une telle attente, c’est qu’elle s’inscrit dans la continuité d’une politique communicationnelle que le ministre a instaurée dès son entrée en fonction. Soucieux d’un dialogue constant avec l’opinion publique et les médias, il multiplie les efforts pour rendre lisible l’évolution d’un système longtemps critiqué pour ses lenteurs et ses complexités internes.
L’enjeu du rendez-vous est clair : présenter une vision globale des transformations en cours. Il sera ainsi question des nouveautés pédagogiques, de l’évolution de la recherche scientifique, des dynamiques d’innovation, des mécanismes de gouvernance, ainsi que des programmes de soutien social destinés aux étudiants et aux personnels administratifs. Autant de chantiers qui, depuis plusieurs mois, connaissent une accélération notable.
Cette dynamique s’explique par un fait essentiel : Azeddine El Midaoui est un pur produit de l’université marocaine. Il a étudié, enseigné et exercé la quasi-totalité des fonctions académiques et administratives : chef de département, doyen, vice-président, président d’université, puis président de la Conférence des présidents d’universités, avant d’être nommé ministre. Une trajectoire qui lui confère une connaissance intime des forces et des fragilités du système, mais aussi la légitimité nécessaire pour mener un chantier aussi vaste qu’ambitieux.
Depuis sa nomination par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le secteur a connu une progression qualitative à plusieurs niveaux : revalorisation pédagogique, structuration de la recherche, impulsion de l’innovation, réforme des cadres législatifs, amélioration de la gouvernance et consolidation du soutien financier et social aux étudiants. Ces évolutions ont parfois suscité des débats passionnés, notamment lors des interactions tendues entre le ministère et certaines centrales syndicales. Mais le dialogue sectoriel engagé récemment a permis de dépasser un ensemble de divergences.
Malgré un calendrier politique serré — il ne lui reste que quelques mois avant l’échéance gouvernementale — le ministre poursuit son action avec méthode, discrétion et rigueur, déterminé à corriger les dysfonctionnements structurels qui freinent encore l’essor de l’université marocaine. Nombre d’observateurs espèrent d’ailleurs qu’il sera reconduit dans le prochain exécutif de 2026, afin de parachever les réformes profondes qu’il a initiées, dont les effets se mesureront davantage à long terme qu’à court terme.






