Site indépendant d'actualités

Algérie: l’ambassade américaine dénonce la répression des libertés par le régime

0

Les Etats-Unis ont officiellement tiré la sonnette d’alarme en Algérie concernant la situation des droit de l’Homme et en particulier des droits des journalistes et la liberté d’expression. La situation de répression et de non droit est devenue très intense mais toutes les capitales européennes se taisent devant l’innommable.

Une lourde condamnation a été prononcée, dimanche 2 avril à Alger, contre le patron de presse Ihsane El Kadi. En plus d’une peine de prison de cinq ans, dont trois fermes, ainsi qu’une amende de quelque 12 millions de dinars (900.000 dirhams), Interface Médias, société éditrice des médias qu’il dirige (Radio M et Maghreb Emergent), a été mise à mort suite à sa dissolution et la confiscation de tous ses équipements et biens.

Avec cette énième condamnation d’un journaliste, qui vient ainsi grossir les rangs de plusieurs centaines de détenus politiques, emprisonnés ces trois dernières années, la junte algérienne a clairement montré au monde qu’elle est déterminée à ne laisser d’autre choix aux voix dissonantes que la prison ou le silence imposé par la terreur.

Dans un message signé de l’ambassade américaine à Alger, l’administration US a signifié son total rejet de la chasse aux sorcières, et les arrestations arbitraires de journalistes, militants et opposants politiques.

Le message de l’ambassade des Etats-Unis est intervenu quelques heures seulement après le verdict rendu dans l’affaire du journaliste Ihssan El Kadi, dimanche.

« La liberté d’expression est un droit fondamental reconnu par l’ONU. L’administration Biden a et continuera d’indiquer clairement que la liberté de la presse et la liberté d’expression sont des priorités américaines dans le monde entier, y compris en Algérie », a écrit la représentation diplomatique US à Alger.

Cette réaction américaine va-t-elle pousser la junte algérienne à rappeler son ambassadeur à Washington, surtout que son tweet n’est pas sans rappeler les critiques acerbes proférées en octobre 2021 par le président français Emmanuel Macron, contre le «régime politico-militaire» algérien «fatigué» et «fragilisé» par le Hirak, conduisant à un premier rappel de l’ambassadeur algérien à Paris? Un deuxième rappel de l’ambassadeur algérien à Paris a eu lieu en février dernier suite à l’exfiltration vers la France de la journaliste franco-algérienne Amira Bouraoui, condamnée à une peine de prison et interdite de quitter le territoire algérien.

Plus de 300 prisonniers d’opinion croupissent dans les geôles algériennes dans l’absence totale de mises en garde ou sanctions internationales. Pire, l’Algérie échappe à toute condamnation de la part de l’Union européenne ou du Parlement européen, premiers à sauter sur le cas Maroc pour bien moins que cela.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.