Alberto Núñez Feijóo prévoit de choisir le Maroc comme première destination officielle s’il est élu président du gouvernement
Alberto Núñez Feijóo, le leader de l’opposition de droite en Espagne et candidat aux élections législatives, a exprimé son intention de choisir le Maroc comme première destination officielle à l’étranger s’il est élu président du gouvernement.
À quelques semaines des élections législatives en Espagne, le chef du Partido Popular (PP) est de plus en plus présent dans les médias, tout comme les autres candidats à ce scrutin anticipé convoqué par le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez du Parti socialiste (PSOE).
Dans une récente interview accordée à Okdiario.com, Alberto Núñez Feijóo a été questionné sur son hypothétique « premier voyage officiel à l’étranger en tant que président du gouvernement », qui, selon la tradition, est généralement effectué au Maroc.
« Je ne pense pas que Bruxelles est considérée comme étant à l’étranger, parce que Bruxelles est la capitale européenne, c’est une de nos capitales », a-t-il d’abord estimé dans la seconde partie de cet entretien publié ce jeudi par le journal en ligne espagnol.
« Mais en tant que pays non membre de l’UE, je comprends que ce devrait être, et je voudrais que ce soit, le Maroc », a-t-il affirmé.
En début de semaine, le président du Parti populaire avait déjà assuré que s’il arriverait au palais de la Moncloa, sa première priorité sera d’établir une « excellente » relation avec le Maroc, qui soit « stable et transparente ».
« La première chose que nous allons faire, c’est envoyer un message au Maroc. Je le leur ai envoyé lors de la première rencontre avec le chef du gouvernement marocain (Aziz Akhannouch), que nous sommes un parti fiable, un parti d’Etat, et nous devons donc porter les affaires d’État devant les Cortes Generales (le parlement espagnol) », a déclaré le Alberto Núñez Feijóo dans une interview diffusée par la chaine de télévision espagnole Telecinco.
Le leader de l’opposition espagnole faisait ici référence à la polémique suscitée en Espagne, par la lettre adressée par Pedro Sánchez au roi Mohammed VI en mars 2022 et dévoilée par un communiqué du cabinet royal.
Dans celle-ci, le gouvernement espagnol considérait, après une longue brouille diplomatique avec le Maroc, que l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara était « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution » de ce « différend ».