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Alain Bertho : La répression adoptée par Macron et son gouvernement menace de provoquer une catastrophe en France

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L’écrivain et anthropologue français, Alain Bertho, a déclaré que la pédagogie répressive adoptée par le président français Emmanuel Macron et son gouvernement menace de plonger le pays dans une catastrophe, faisant référence à l’aggravation de la violence policière qui « sème la colère et approfondit la douleur ».

Dans une interview avec le journal italien « Il Manifesto », le professeur honoraire d’anthropologie à l’Université Paris 8 – Saint-Denis a exprimé son regret quant à l’escalade de la violence policière et à sa brutalité, non seulement contre les habitants des banlieues, mais aussi contre les mouvements sociaux, ce qui signifie que « la répression s’étend maintenant à l’ensemble de la société française ».

Il a souligné que « la violence est peut-être une réponse pour ceux qui s’y opposent », rejetant d’autre part les législations de Macron qui rappellent l’état d’exception, ce qui rend possible toutes ces dérives autoritaires.

Face à cette situation, comment pouvons-nous convaincre les Français de faire preuve de calme, de répondre par des requêtes et des appels, ou de recourir aux forces parlementaires pour faire entendre leurs voix ? se demande l’auteur du livre « Le temps des émeutes », qui exprime ses craintes face à cette situation tragique de « colère et de douleur » qui provoque de nouvelles tragédies.

Selon l’expert, Macron « parie sur la construction de l’ennemi et la destruction du cadre politique du pays, donnant ainsi l’opportunité à une politique néolibérale qui a fait des droits, en particulier sociaux, son principal adversaire ».

Plusieurs villes françaises ont connu samedi dernier l’organisation de « marches citoyennes » contre la violence policière, quelques jours seulement après la mort du jeune Naïl aux mains d’un officier de police, provoquant une vague d’émeutes dans tout le pays.

Des centaines de personnes ont participé à ces marches, notamment dans les villes de Marseille, Nantes, Strasbourg, Bordeaux, Dijon et même à Paris, malgré leur interdiction par les autorités.

Près d’une centaine d’organisations (syndicats, associations, collectifs et partis politiques) ont appelé à des « marches citoyennes » pour exprimer leur « deuil et leur colère » et dénoncer des politiques considérées comme « discriminatoires » à l’encontre des quartiers populaires.

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