Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé que l’expérience conduite par l’actuelle majorité se distingue fondamentalement de celles qui l’ont précédée, la qualifiant de « quasi-idéale » en raison de l’harmonie et du sens de l’engagement qui caractérisent ses composantes. Cette déclaration intervient en réponse aux débats suscités par les tensions apparues ces derniers mois au sein de la coalition.
Invité d’une émission spéciale diffusée conjointement par Al Aoula et 2M, ce mercredi 10 septembre, et consacrée au bilan de quatre années d’action gouvernementale, Akhannouch a expliqué que l’action de la majorité s’articule autour de deux niveaux : une agenda gouvernemental et une agenda politique.
Selon lui, l’agenda gouvernemental repose sur « une logique d’engagement et de rigueur », avec une planification précise des projets, leur préparation et leur exécution sur le terrain, sous la supervision du Conseil de gouvernement et des ministres, et avec l’orientation directe du Roi Mohammed VI. Cette méthode garantirait cohésion et discipline, constituant ainsi l’un des facteurs majeurs de réussite de l’expérience actuelle.
L’agenda politique, en revanche, est plus flexible : il permet aux partis de majorité de conserver leur liberté de communication avec leurs militants, de dialoguer avec les citoyens et d’exprimer des positions propres, ce qui, selon lui, relève du fonctionnement normal et légitime de la vie démocratique.
Concernant les rapports avec l’opposition, Akhannouch a rappelé que « le peuple marocain a clairement exprimé, par les urnes, sa volonté d’accorder à trois formations une majorité confortable, non seulement au Parlement, mais également dans les régions et les collectivités territoriales ». Cet équilibre, selon lui, a permis au gouvernement de réaliser, en seulement trois ans, « des avancées tangibles en matière de développement et de dépasser rapidement les effets de la crise précédente ».
Le Chef du gouvernement a également souligné la réactivité de l’exécutif vis-à-vis du Parlement, en précisant que sur près de 30 000 questions adressées, environ 70 % ont reçu une réponse, soit près de 21 000 interventions. Il a ajouté que l’exécutif a examiné plusieurs propositions de loi émanant de l’opposition, en retenant celles jugées bénéfiques pour les citoyens et en rejetant d’autres après débat.
En outre, il a estimé que l’opposition se divise entre une force responsable et constructive, qui propose des alternatives et contribue au débat, et une autre, limitée aux slogans et aux déclarations éphémères destinées à créer la polémique. « Le gouvernement privilégie le dialogue avec une opposition sérieuse, car l’objectif commun demeure le service de la Nation et des citoyens », a-t-il conclu.






