Ait Taleb dévoile sa stratégie nationale de lutte contre les maladies et la grippe causées par les insectes volants
Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a dévoilé un ensemble de mesures qu’il s’efforce de mettre en œuvre afin de protéger les Marocains contre les virus et les maladies déclarés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme étant une urgence sanitaire.
Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a déclaré que la stratégie nationale de lutte contre les maladies et la grippe causées par les insectes volants et rampants et les espèces errantes repose sur une approche holistique basée sur la prévention, et comprend la lutte contre les vecteurs en coordination avec diverses interventions.
La stratégie comprend également le diagnostic précoce des maladies, tout en sensibilisant les employés du secteur de la santé à ces maladies qui sont liées à des facteurs de risque internes basés sur l’évaluation des risques pour la santé humaine, le diagnostic en laboratoire, les mesures de santé publique et la coordination avec le secteur de la santé animale pour le suivi précoce des cas détectés chez les animaux.
Dans une réponse à une question parlementaire du groupe du Mouvement populaire (MP), le ministère de la Santé a souligné que cette stratégie a permis l’élimination d’un groupe de maladies telles que le paludisme, le trachome et la schistosomiase, et le développement de programmes de santé pour les maladies émergentes qui constituent une menace pour la santé publique telles que le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), la grippe pandémique, Mers Cove, Ebola et Zika, en mettant l’accent sur la gestion efficace, la surveillance précoce et continue et la préparation des mécanismes de réponse.
Le ministère de la santé et de la protection sociale s’appuie également sur un programme national de lutte contre les vecteurs de maladies, et adopte une approche intégrée pour gérer leur contrôle, en impliquant tous les acteurs concernés, a-t-il ajouté.
Selon Khalid Ait Taleb, cette approche a été adoptée suite à la décision conjointe n° 1814 du 24 novembre 2014, signée entre les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’intérieur et de l’environnement, en vertu de laquelle un comité national et des comités interministériels régionaux et provinciaux pour la gestion intégrée de la lutte contre les vecteurs de maladies ont été mis en place.
Cette approche est basée sur la priorisation de l’hygiène générale et de la désinfection sanitaire et l’élimination de tous les points noirs. Si l’utilisation de pesticides s’avère nécessaire, il convient d’utiliser des pesticides autorisés par le ministère de la santé et de la protection sociale, a précisé le responsable gouvernemental.
Par ailleurs, le ministère de la Santé s’emploie à superviser et à motiver les comités régionaux et provinciaux à contribuer à la lutte contre les maladies de la leishmaniose, sur la base d’un suivi continu et d’un contrôle approprié du phlébotome qui transmet la maladie, d’un suivi continu des stations où sont présents les rats hôtes de la maladie, en plus d’un contrôle approprié des rats et chiens errants porteurs de la maladie au niveau des cercles endémiques, tout en travaillant sur les opérations de nettoyage général, notamment sanitaire et l’élimination de tous les points noirs, ainsi que sur l’utilisation de pesticides homologués contre les insectes et les rats.
La même stratégie est basée sur la lutte contre les maladies à virus arthropodes (comme le Zika) transmises par un type de moustique » invasif » qui a été déclaré urgence sanitaire par l’OMS en 2016.
Le ministère a mené des recherches nationales sur le terrain qui ont confirmé l’existence de ce type de vecteur, et a travaillé à l’élaboration d’un nouveau système de surveillance de cet insecte à tous les points de passage aériens, maritimes et terrestres. Le ministère a mis au point un nouveau système de surveillance de cet insecte à tous les points de passage aériens, maritimes et terrestres, qui s’appuie sur l’expertise scientifique nationale et dont la mise en œuvre débutera cette année.
La stratégie comprend également la lutte contre le paludisme et la schistosomiase, puisque le ministère a confirmé que le paludisme a été éradiqué et que le Maroc a obtenu le certificat de l’OMS pour l’éradication du paludisme endémique, grâce aux efforts concertés de toutes les parties prenantes et des membres des comités de gestion pour le contrôle des vecteurs de maladies. Quant à la schistosomiase, le ministère est en train de préparer un dossier pour l’obtention du même certificat, a précisé le responsable.
Ainsi, Khalid Ait Taleb confie que le risque d’entrée de ces maladies reste possible en raison de la présence de plusieurs facteurs au niveau national. Pour prévenir cela, le ministère surveille constamment les points de reproduction et les stations des moustiques qui transmettent le paludisme, ainsi que les emplacements des escargots qui causent la schistosomiase, et surveille et suit la sensibilité et la résistance des moustiques porteurs de certains pesticides utilisés dans la santé publique, ainsi que la réalisation d’interventions pour lutter contre ces vecteurs par différents moyens, notamment via la lutte biologique, physique et chimique, sans nuire à la santé et à l’environnement.