Les marchés de viande ont récemment connu une affluence inhabituelle pour l’achat d’abats de mouton et de leurs différentes parties, telles que les tripes, le foie, les poumons, la rate, la tête ou encore les pieds, à quelques jours de l’Aïd al-Adha.
Au cœur des marchés, les citoyens faisaient la queue devant les boucheries pour se procurer ce dont ils ont besoin pour célébrer l’Aïd à leur manière, dans un contexte où les signes montrent clairement que les familles ont choisi de rester fidèles à leurs traditions culinaires, malgré la conjoncture exceptionnelle et les directives royales explicites.
Les bouchers ont affirmé que cette forte demande avait entraîné une hausse d’environ 10 dirhams par kilogramme sur les prix de la viande rouge, tandis que le prix des tripes est passé de 300 à 600 dirhams, avec des prévisions d’augmentation supplémentaire à l’approche de l’Aïd.
Les professionnels qualifient cette hausse de conséquence directe de la forte demande, en dépit des mises en garde contre une surexploitation du cheptel national en période de crise d’approvisionnement.
Des observateurs estiment que ce comportement pourrait compromettre les objectifs visés par les recommandations officielles, qui appellent à réduire la pression sur le cheptel et à éviter la spéculation et la flambée des prix.