Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a adressé un message particulièrement ferme à l’encontre de ceux qu’il qualifie de “pilleurs de terres et de deniers publics”, affirmant que “l’ère de la complaisance est terminée” pour les auteurs d’actes d’accaparement illégal de biens de l’État ou de fonds publics.
Intervenant devant la Commission de l’intérieur, des collectivités territoriales et de la politique de la ville à la Chambre des représentants, lors de la présentation du budget sectoriel de son ministère pour l’année 2026, Laftit a averti sans détour : “Quiconque s’est emparé d’un terrain ou d’un dirham qui ne lui appartient pas ferait mieux de le rendre aujourd’hui, volontairement ou par la force de la loi.”
Le ministre a précisé que son département est déterminé à récupérer l’ensemble des propriétés publiques usurpées, soulignant que la région Casablanca-Settat concentre actuellement les efforts de l’opération, en raison du grand nombre d’irrégularités relevées dans la gestion du foncier destiné aux projets de développement.
Laftit a également révélé que le ministère a déjà entamé des enquêtes visant les auteurs présumés de détournement de fonds publics, notamment au sein de certaines collectivités territoriales où de graves anomalies budgétaires ont été constatées. “Chaque dirham de l’État retrouvera sa place, et ce, par la force du droit”, a-t-il insisté.
En outre, le ministre a martelé que “le droit ne se prescrit pas”, soulignant que le Maroc est désormais un véritable État de droit : “Quiconque a fauté devra rendre des comptes. Le temps de l’impunité est révolu.”






