À quelques jours du mois sacré de Ramadan, période marquée par une forte hausse de la consommation des produits alimentaires et des légumes, un rapport de la Haute Commissariat au Plan met en lumière une augmentation significative des prix des denrées alimentaires en janvier 2025.
Selon ce rapport, l’indice des prix à la consommation a enregistré une progression de 2 % par rapport à la même période en 2024. Cette montée des prix résulte principalement d’une augmentation de 3,3 % des produits alimentaires, tandis que les produits non alimentaires ont connu une hausse plus modérée de 1,1 %.
L’étude souligne également une accélération de l’inflation sous-jacente – qui exclut les produits à prix réglementés et ceux à forte volatilité – avec une augmentation de 2 % par rapport à décembre 2024 et de 2,4 % en glissement annuel. Une tendance qui illustre l’impact tangible de cette inflation sur le pouvoir d’achat des citoyens.
Les chiffres révèlent des hausses notables pour plusieurs catégories de produits entre décembre 2024 et janvier 2025. En tête, les prix des poissons et fruits de mer ont bondi de 6 %, suivis des légumes (+4,7 %), des viandes (+2 %), des fruits (+1,6 %) et des produits laitiers et œufs (+0,6 %). Même les boissons chaudes, incluant café, thé et cacao, ont connu une légère hausse de 0,5 %.
À l’inverse, une baisse marginale a été observée sur les eaux minérales, boissons rafraîchissantes et jus de fruits et légumes, avec un recul de 0,5 %. Par ailleurs, les prix dans les restaurants et cafés ont enregistré une augmentation de 0,3 %.
D’un point de vue géographique, la flambée des prix varie d’une ville à l’autre. Sidi Bennour arrive en tête avec une hausse de 1,5 %, suivie de Safi (+1,3 %), puis Tétouan, Guelmim et Al Hoceima (+1,1 %). D’autres villes comme Kénitra, Marrakech, Meknès et Errachidia affichent des augmentations oscillant entre 0,9 % et 1 %, tandis que Laâyoune est la seule à enregistrer une légère baisse de 0,5 %.
Dans ce contexte d’inflation galopante, les ménages s’inquiètent de l’impact de cette envolée des prix sur leur pouvoir d’achat durant le Ramadan, une période où les dépenses alimentaires atteignent des sommets. Cette dynamique suscite également des préoccupations quant à ses répercussions sur les foyers aux revenus modestes, qui pourraient voir leur capacité d’adaptation mise à rude épreuve face à cette montée des prix.