À l’approche de l’Aïd al-Adha, un kilo de viande rouge à 170 dirhams après la limitation des abattages

Les marchés de la région de Rabat-Salé-Kénitra ont enregistré, ce jeudi matin, une nouvelle flambée des prix de la viande rouge, avec des tarifs oscillant entre 150 et 170 dirhams le kilogramme. Cette augmentation intervient dans un contexte de régulation stricte des quantités d’ovins autorisées à l’abattage au sein de l’abattoir régional.

Selon des sources professionnelles, cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un dispositif organisationnel visant à préserver l’équilibre entre l’offre et la demande, tout en garantissant la pérennité du cheptel national, particulièrement en cette période marquée par une pénurie des ressources fourragères et une hausse significative des coûts de production.

Cependant, cette décision, qui limite à 1 000 têtes d’ovins le quota quotidien autorisé à l’abattage, a eu pour effet immédiat de réduire la disponibilité de la viande sur les étals, entraînant une hausse notable des prix. Cette situation suscite un vif mécontentement parmi les consommateurs, en particulier ceux appartenant aux catégories sociales les plus vulnérables.

De nombreux bouchers ont confirmé que la restriction du nombre de têtes abattues par jour perturbe fortement la chaîne d’approvisionnement, soulignant que l’offre actuelle est insuffisante pour répondre à une demande croissante, à l’approche de l’Aïd al-Adha, d’autant plus que l’annulation cette année du rituel du sacrifice a renforcé le recours à la viande rouge comme solution de substitution.