À Laâyoune, un nouveau chapitre de la gouvernance universitaire vient d’être ouvert

Un nouvel élan vient d’être imprimé à l’enseignement supérieur marocain avec la signature des contrats de développement 2025-2027, initiative qui recompose en profondeur la manière dont l’État et les universités coopèrent pour élever la qualité académique, renforcer la recherche et affirmer l’autonomie institutionnelle.

Sous la présidence du ministre Azeddine El Midaoui, cette rencontre a rassemblé les responsables universitaires et les cadres de l’administration centrale afin de sceller une vision renouvelée où l’université devient un acteur stratégique du progrès scientifique, de l’innovation et du développement territorial.

Ce nouveau cadre contractuel introduit une architecture de collaboration où engagements mesurables et objectifs précis constituent la base d’une gestion plus agile et plus efficiente. Il invite les universités à affiner leurs priorités, à renforcer la qualité de la formation, à stimuler la recherche et l’innovation et à resserrer leurs liens avec l’environnement socio-économique, en s’appuyant sur des partenariats élargis, une diversification des ressources et une valorisation accrue des compétences et résultats scientifiques.

Certaines institutions, à l’image de l’Université Cadi Ayyad, y voient l’occasion de consolider leur excellence académique tout en s’inscrivant pleinement dans la vision nationale de développement.

Cette initiative s’articule naturellement avec la mise en œuvre de la Loi-cadre 51.17 et s’inscrit dans la continuité des orientations gouvernementales et royales qui appellent à une transformation profonde du système d’enseignement supérieur, fondée sur une culture de résultats et une gouvernance exemplaire. Le choix symbolique de Laâyoune, au cœur des provinces du Sud, rappelle l’importance accordée au rôle structurant des universités dans les dynamiques territoriales et dans l’émergence de pôles régionaux d’innovation et de développement.

Pour les établissements universitaires, ce mode de fonctionnement ouvre une nouvelle ère où chaque institution peut définir plus clairement sa trajectoire, mobiliser ses moyens avec cohérence et rendre compte de ses actions dans un cadre lisible et équilibré. Pour les étudiants, il laisse espérer des formations mieux adaptées aux réalités du marché du travail, une recherche plus active et une université intégrée aux besoins et ambitions de sa région.

La portée réelle de cette réforme dépendra toutefois de l’appropriation collective du dispositif, de la disponibilité des ressources et de la solidité des mécanismes d’évaluation qui permettront d’en assurer la continuité et l’efficacité.

À travers ce nouveau pacte, l’université marocaine se voit ainsi invitée à devenir un moteur de progrès, d’innovation et de développement durable, en associant autonomie, responsabilité et ambition nationale.

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