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71% des français sont pessimistes sur les futures relations avec le continent africain

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La récente tournée du président français Emmanuel Macron a été suivie avec beaucoup d’intérêt aussi bien par les français que les africains. Une tournée qui l’a conduit à visiter quatre pays de l’Afrique centrale dans le but de trouver une nouvelle formule pour les relations franco-africaines à partir de son discours de l’Élysée, avec l’idée de mettre fin à la françafrique.

Partant d’un objectif d’illustrer un partenariat renouvelé avec le continent, Emmanuel Macron a entamé une visite de quatre pays de l’Afrique centrale à savoir le Gabon, l’Angola, le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo. Une visite qui a été contestée par la jeunesse de ces pays et une dure épreuve pour le président français de trouver des alternatives pour convaincre l’opinion africaine de sa nouvelle vision de l’Afrique.

En effet, cette visite a pour but de protéger les intérêts de la France, qui a pour très longtemps joué le rôle du Gendarme en Afrique sans se soucier de son développement ni de la nouvelle position que cette dernière est en train de prendre dans un nouvel ordre mondial où les enjeux sont énormes. Une Afrique de plus en plus consciente de son rôle géopolitique et économique et qui veut se libérer de l’emprise française qui a longtemps duré sans lui apporter grand-chose.

Ainsi et selon une enquête réalisée par Odoxa Backbone Consulting sur la présence de la France en Afrique, six français sur dix la jugent importante pour la défense des intérêts économiques, pour l’aide au développement, la sécurité du continent africain, la lutte contre l’immigration clandestine et le rayonnement culturel de la France en Afrique. Tous ces sondages varient entre 50 et 61% lorsque la priorité de la tournée est de contrer la montée en puissance de nouveaux partenaires et acteurs économiques tels que la Russie, la Chine, la Turquie et les États-Unis ou encore le Maroc.

A cet égard, la France s’est vue en train de perdre sa place en Afrique et c’est la raison pour laquelle l’enquête en question démontre que plus de 71% des français sont très sceptiques voire pessimistes sur les futures relations avec le continent africain ainsi que sur les facultés du président de les rediriger vers une nouvelle optique basée sur une relation équilibrée, réciproque et responsable.

C’est donc un handicap pour le président français qui depuis son deuxième mandat, les relations entre l’Hexagone et l’Afrique ont connu des perturbations sans équivoques et une crise diplomatique à commencer par celle avec le Maroc puis une tendance de froideur avec l’Algérie passant par le Mali et le Burkina Fasso. Une nouvelle tendance antifrançaise a fait l’objet des post sur les réseaux sociaux, réclamant la fin de la françafrique, son retrait ainsi que la fin de la coopération militaire française. Tout un changement des attitudes des africains à l’égard de la France et qui traduisent un refus de continuer à se laisser faire et à être exploité par l’ancien colon lorsque l’Afrique est en mesure de gérer ses propres affaires et choisir ses nouveaux partenaires.

Il s’ensuit que le but de cette visite d’Emmanuel Macron de l’Afrique centrale est de rattraper le temps perdu tout en se focalisant sur le Business puisque la conjoncture l’exige, et ça ne serait pas avec des mots que cette nouvelle coopération pourrait avoir lieu. C’est avec des actes et tant que la France continue à jouer un double jeu en Afrique, sa position ne ferait que reculer face à d’autres concurrents comme les manifestations des jeunes l’avaient démontré, en brulant le drapeau français et faisant appel à la Russie pour les sauver de Macron et par conséquence de la France et pour conclure, Les internautes africains expriment leur volonté d’indépendance et considèrent que la « Françafrique » existe toujours au travers des soutiens à certains dirigeants et de la présence militaire, en particulier au Sahel.

Le rôle de la France en Afrique est donc toujours mal perçu par les populations locales, une hostilité à laquelle le président français va devoir remédier pour atteindre ses objectifs.

ML

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