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Le macronisme : un échec politique retentissant et un bilan démocratique désastreux

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On peut déjà acter qu’à la fin du second mandat d’Emmanuel Macron, élu en 2017 sur une promesse de renouvellement du personnel politique et de réenchantement de notre vie démocratique, la Ve République apparaîtra plus que jamais à bout de souffle, a déclaré Libération dans un article publié le 03 juin.

Sa pratique du pouvoir est banalement et dramatiquement celle d’un hyperprésident à la Nicolas Sarkozy, concentrant l’essentiel de la décision au détriment du gouvernement et contournant allègrement le Parlement dès que celui-ci apparaît comme un obstacle, a fortiori depuis qu’il n’y dispose plus d’une majorité absolue, continu l’auteur. La démocratie sociale, déjà en mauvais état, a elle aussi régressé depuis 2017.

On savait l’aversion quelque peu populiste d’Emmanuel Macron à l’égard des corps intermédiaires quels qu’ils soient. On ne pensait pas que le locataire de l’Elysée ferait autant de dégâts.

Dans un autre article publié le 07 juin, Libération a dénoncé l’incapacité du pouvoir à convaincre de la nécessité de sa réforme des retraites et de son caractère juste. Il n’a su convaincre ni les Français ni les parlementaires.

Y compris sur son postulat de départ sur les problèmes de financement du régime. Son orthodoxie libérale était à prendre ou à laisser, mais même ceux qui étaient prêts à la prendre (Les Républicains) ne l’ont pas fait. Un parfait cas d’école de l’échec du macronisme, dont l’essence même, depuis le début, est de dépasser les clivages.

Il a politiquement échoué à les dépasser. La faillite parlementaire à laquelle nous assistons n’est, d’une certaine manière, que la suite logique de cette impuissance. On se remettra de cette impuissance. Des dégâts démocratiques qu’elle a occasionnés, c’est moins sûr.

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