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A partir de la rentrée scolaire prochaine Benmoussa a décidé d’étendre l’enseignement de la langue amazighe au cycle primaire.

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Chakib Benmoussa, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement préscolaire et des sports, a décidé d’approuver la généralisation progressive de l’enseignement de la langue amazighe dans l’enseignement primaire à partir de la saison prochaine, en vue de son déploiement en 2030.

Une note ministérielle fait état de la généralisation progressive de l’enseignement de la langue amazighe dans toutes les écoles primaires, y compris les établissements annexes, à partir de l’année scolaire 2023/2024, pour atteindre un taux de couverture de 50% au cours de l’année scolaire 2025/2026 et une généralisation totale au cours de l’année scolaire 2029/2030.

Selon la note, le suivi du déroulement de la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe nécessite la mise en place des mécanismes nécessaires au pilotage de cet atelier national à tous les niveaux, à travers la création d’un comité central de pilotage présidé par le secrétaire général du ministère et composé des directeurs des directions centrales concernées pour suivre et évaluer la mise en œuvre de ce programme dans ses différentes étapes.

Le mémorandum a également confirmé la mise en œuvre d’un programme progressif d’enseignement de la langue amazighe sous la supervision du département des programmes, qui est chargé de la coordination globale des différentes procédures et mesures liées à ces ateliers, impliquant les directeurs centraux concernés, les académies régionales d’éducation et de formation et les différents acteurs de l’éducation, ainsi que la coordination avec les partenaires du ministère dans ce domaine.

En ce qui concerne l’organisation et la gestion des départements, le ministère a demandé que le processus de répartition des départements entre les enseignants et les enseignantes soit basé sur le calendrier des écoles primaires et la structure éducative de chaque établissement d’enseignement, afin d’assurer l’utilisation optimale des ressources humaines disponibles.

La note de service a permis d’affecter un enseignant à l’enseignement de la langue amazighe dans plus d’un établissement selon un calendrier approprié. Selon la note, le plan de généralisation nécessite la mise à disposition de ressources humaines qualifiées pour l’enseignement de cette langue, notamment à travers la formation de base des enseignants de la langue amazighe selon une carte et un contenu de formation en adéquation avec les objectifs fixés au niveau de l’expansion et de la généralisation de l’enseignement de cette langue et au niveau de la mise en œuvre du programme dans l’enseignement primaire.

« Les professeurs qui enseignent la langue amazighe dans les établissements éducatifs pourront bénéficier de formations programmées dans le cadre des programmes régionaux de formation continue, notamment pour renforcer leurs capacités en méthodologie de l’enseignement de la langue amazighe, approfondir leurs connaissances en didactique de cette matière et les accompagner dans le téléchargement des évolutions pédagogiques liées à leur métier », précise la note ministérielle.

Le mémorandum souligne « la nécessité pour les enseignants de la langue amazighe d’être encadrés régulièrement par les inspecteurs de l’éducation chargés de superviser l’enseignement de cette matière. Il est également possible de bénéficier du mécanisme d’accompagnement et de formation par la pratique et d’enseignants maîtrisant la langue amazighe et ayant une expérience parmi eux, afin d’accompagner leurs collègues et confrères, enseignants et enseignants, notamment les nouveaux, dans le cadre de l’activation du travail d’équipe entre les enseignants de cette matière.

M. Benmoussa a appelé à investir dans « les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour améliorer l’enseignement de la langue amazighe, notamment à travers l’adoption de plateformes numériques pour l’enseignement et l’apprentissage à distance de cette langue, qui sont mises à la disposition des enseignants et des étudiants ».

Dans ce contexte, il a souligné « le développement d’une plateforme numérique pour l’apprentissage de la langue amazighe, en concrétisation de l’accord de partenariat entre ce ministère et le ministère délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la transition numérique et de la réforme administrative, portant sur l’activation du caractère officiel de la langue amazighe et la promotion de son intégration dans le domaine de l’éducation ».

Quant aux outils numériques disponibles et développés pour soutenir l’enseignement de la langue amazighe, ils ont besoin d’être sensibilisés, familiarisés et formés à leur utilisation. Cette étude leur est confiée, ajoute la note.

M. Benmoussa a souligné que cette note s’inscrit dans le cadre de la haute considération royale à l’égard des Amazighs, en tant qu’élément clé de l’identité marocaine authentique, riche de sa multiplicité et bien commun à tous les Marocains sans exception, qui a été couronnée par l’aimable déclaration du nouvel an amazigh comme fête nationale officielle, et ce en application des dispositions de la Constitution du Royaume, notamment l’article 5 qui fait de la langue amazighe une langue officielle de l’Etat au même titre que la langue arabe.

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