Le régime d’Alger après la Tunisie où il se considère en terrain conquis et la Mauritanie qu’il tente de mettre sous sa botte s’est aliéné un autre peuple, celui de la Libye en l’occurrence. En effet, les capos d’Alger dans leur élan s’immiscent dans les affaires intérieures de Tripoli en sommant la Libye de dissoudre le Conseil Supérieur des Amazighs de Libye (CSAL) de ce pays qui tente de se reconstruire. Rien que ça !
Soudain, c’est un haro sur le sénile d’Alger que l’on entend au fin fond du Maghreb et surtout en Occident. Ces derniers, plus séniles que jamais, ont saisi, par l’intermédiaire de leur représentant diplomatique à Tripoli, la ministre des Affaires étrangères, Najla Mangoush, lui enjoignant, ni plus ni moins, de décréter l’interdiction du Conseil supérieur des Amazighs en Libye et de le classer comme « organisation terroriste ». Les Amazighs sont estimés à 700 000 personnes, dont la plupart sont présentes dans tous les rouages de l’Etat libyen.
Ainsi, après le MAK à l’intérieur, Alger se donne des airs d’hégémonie à l’extérieur, en légitimant un peu plus le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, né il y a plus de deux décennies et qui lutte pacifiquement pour l’indépendance de la Kabylie. La raison de ce « soulèvement » diplomatique de la part des capos d’Alger, se trouve dans la dernière manifestation organisée par le MAK à Paris -Bastille/place la nation- qui a réuni près de 20.000 personnes avec la participation de délégations de plusieurs pays, dont bien sûr celle du Conseil Supérieur des Amazighs de Libye.
On s’en doute, cela n’a pas dû beaucoup plaire à l’Est de l’Eden, d’où cette réaction injustifiée à l’égard des représentants des Amazighs de Libye. L’effet boomerang du Conseil suprême des Amazighs de Libye, nous le découvrons ailleurs à travers un communiqué pédagogique sur l’ABC de la diplomatie en Algérie « pour les nuls ». En effet, le CSAL a dénoncé la bévue commise par le petit pouvoir algérien comme une ingérence étrangère algérienne dans les affaires intérieures libyennes, le régime des capos étant un peu un arroseur arrosé dans l’histoire.
De plus, il poussa l’effronterie jusqu’à envoyer une lettre au Département d’Etat américain dans laquelle, le peuple sénile d’Alger « affirmait ou mettait en garde ou avisait » les autorités américaines que ce CSAL abritait en son sein des terroristes . On se doute de la réponse du Département d’Etat américain à l’Algérie, qui a gentiment remplacé la question par la simple « liberté d’expression » plutôt que par le terrorisme.
Toutes les mesures prises par le régime d’Alger pour éliminer l’opposition étaient vouées à l’échec. Depuis les fameux mandats d’arrêt internationaux qu’ils ont émis et rejetés par Interpol, tous les pays approchés se sont engagés dans cette voie et ont répondu défavorablement à toutes les demandes d’extradition formulées par l’Algérie. Le gouvernement algérien ne comprend pas que c’est la panique chez lui et que son comportement s’apparente à un chant du cygne.
En effet, pourquoi s’attaquer à la Libye dont la situation instable ne lui permet guère d’ouvrir un front avec l’Algérie ou d’autres Etats de la région ? Les capos d’Alger, dans un désir ardent de soumettre ce pays à leur diktat comme pour la Tunisie, sont en train de poser, un à un, des pions hégémoniques qu’ils ne pourront jamais mettre en échec. C’est ainsi qu’Alger veut construire le Maghreb.