La réforme des retraites mobilise en France. Les syndicats espèrent battre des records ce lundi 1er mai. À la mi-journée, plusieurs milliers de manifestants avaient déjà battu le pavé un peu partout France, alors que le cortège parisien doit s’élancer en début d’après-midi.
À Lyon, quelques voitures ont été incendiées et deux personnes ont été interpellées où environ 13 000 personnes étaient attendues d’après les renseignements généraux. À Reims, l’autoroute a été bloquée, au Havre, les CRS répriment pour protéger le meeting de Jean-Marie Le Pen, blessant un manifestant par un coup de matraque à la tête.
Alors que les tirs de mortiers et les dégradations se multiplient sur le cortège parisien, le préfet de police a décidé de l’intervention des forces de l’ordre dans le pré-cortège, «pour mettre un terme aux incidents et séparer le pré-cortège du cortège syndical».
À 15h, 30 interpellations par les forces de l’ordre ont été recensées par la Préfecture.
Des affrontements entre manifestants violents et forces de l’ordre ont eu lieu à Nantes, moins d’une heure après le départ du défilé du 1er mai, qui a réuni 17.500 personnes selon la police, environ 80.000 selon la CGT.
Alors que de nombreux black blocs se trouvaient dans le cortège, les premiers jets de projectiles sur les forces de l’ordre, suivis de tirs de gaz lacrymogènes, sont survenus une demi-heure après le départ du cortège.
Présente dans les cortèges, la gauche politique encourage aussi les manifestants à «continuer». «La lutte continue jusqu’au retrait. N’écoutez pas la voix mièvre et chevrotante de la résignation, de la capitulation», a tonné Jean-Luc Mélenchon (LFI).
