La ministre de l’Economie : Nous avons évité trois points d’inflation supplémentaires
La ministre de l’Economie et des Finances du Maroc a participé lundi après-midi à une séance plénière portant sur « l’adaptation de l’économie marocaine face à la menace du changement climatique » et a mis en exergue les efforts soutenus du Royaume dans ce sens.
Nadia Fettah Alaoui a déclaré que le Maroc dispose d’un des mix énergétiques les plus verts en Afrique, indiquant que la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité est sur la base de 40% actuellement et que la transition énergétique a devant elle une grande marge de progression dans la feuille de route (2023/50) que le Royaume a élaborée et devra s’accélérer davantage en raison du contexte énergétique mondial.
Par ailleurs, dans une interview accordée à « Reuters », en marge de la conférence financière annuelle City Week à Londres, le ministre de l’Economie et des Finances a déclaré que le Maroc n’envisageait pas de modifier sa bande de change pour le moment. En effet, le Royaume ayant entamé des réformes graduelles du marché des changes en 2018, mais n’a opéré aucun changement significatif depuis 2020, date à laquelle il a augmenté le taux de fluctuation du dirham d’un niveau de référence fixé au niveau central à 5% contre 2,5%.
« Malgré toute la volatilité (des marchés) que nous avons connue en 2022, la monnaie est restée dans cette fourchette de 5%, donc je pense que nous ne changeons pas de rythme », a-t-elle dit, ajoutant « il Il y a des problèmes partout dans le monde et jusqu’à présent, je pense que 5% est largement suffisant pour passer en douceur à un régime plus flexible ‘quand les conditions le permettront' ».
Nadia Fettah Alaoui a également indiqué que les subventions mises en place par le gouvernement marocain ont contribué à limiter les pressions inflationnistes. Les données de ce mois-ci ont montré que l’indice des prix à la consommation dans le pays a augmenté de 8,2 % en mars par rapport à l’année précédente, en raison d’un pic des prix alimentaires qui ont bondi de 16,1 % d’une année sur l’autre.
La hausse des prix des denrées alimentaires a conduit les autorités à restreindre l’exportation de certains légumes vers les marchés européens et africains pour tenter de faire baisser les prix intérieurs, tandis que la semaine dernière, le gouvernement a supprimé la taxe sur la valeur ajoutée sur les « intrants ». La semaine dernière, le gouvernement a supprimé la taxe sur la valeur ajoutée sur les « intrants ». « Nous avons choisi des mesures vraiment ciblées », a déclaré M. Alaoui. « Je dirais qu’il a évité 3 points d’inflation supplémentaire qui auraient pu avoir un impact sur la population. »
L’événement londonien est organisé en partenariat avec le gouvernement britannique, la « City of London Corporation », TheCityUK, UK Finance et les principales institutions de la capitale britannique. Cette année, il a rassemblé plus de 1 000 décideurs de haut niveau et a accueilli de nombreux noms connus du secteur des services financiers mondiaux, de la politique et de la communauté internationale des régulateurs.
