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Enaam Mayara et la question de Ceuta et Melilla

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Depuis quelques heures, les propos du président du Sénat marocain sur les deux villes Ceuta et Melilla sont à la une des médias marocains et espagnols. Des revendications d’un homme haut responsable politique qui va plus loin jusqu’à ordonner aux résidents marocains en Espagne à intégrer les partis politiques espagnols et à participer aux élections, municipales ou législatives, pour aider à rapprocher les opinions des deux pays et former un lobby qui aide à défendre toutes les questions liées à la patrie et à l’intégrité territoriale ».

Ainsi, Maraya propose de former des groupes de pression au sein de la scène politique espagnole, capables de changer la position officielle de l’Espagne sur diverses questions en faveur du Maroc ». « Les membres de la communauté marocaine doivent être soutenus pour se faire élire députés pour défendre les intérêts de leur patrie chaque fois que nécessaire, car le rôle de la communauté marocaine en Espagne sera important dans les années à venir », a-t-il affirmé.
C’est donc une sorte d’intrusion d’un haut responsable politique marocain dans le champ diplomatique tet qui a soulevé la presse ibérique, comme il a mis Pedro Sanchez dans l’embarras surtout après l’amélioration des relations entre les deux pays depuis le dernier sommet à Rabat. Certes, les deux gouvernements sont conscients de la situation des deux villes et qui normalement doivent être récupérées par le Maroc puisqu’elles constituent une partie indiscutable de son territoire et que c’est à la diplomatie de régler cette question dans les meilleurs délais et les meilleures conditions.

« jour viendra où le pays récupérera les villes occupées de Sebta et Melilla »…et « sans recourir aux armes », a déclaré Mayara lors d’une conférence de presse, oubliant que ce genre de déclarations engage tout l’État marocain et peut ressurgir des tensions entre les deux gouvernements.
Depuis 1955, l’Istiqlal, parti fort marocain et membre de la coalition gouvernementale, a toujours défendu l’idée d’un « Sahara marocain ». Avec cette déclaration de Mayara, en sa double qualité de président du Sénat et membre du bureau exécutif de ce parti conservateur, le Maroc cherche à montrer une image de cohésion au plan national pour obtenir la reconnaissance mondiale de son plan d’autonomie comme solution au conflit du Sahara, analyse El Español.

Enfin et compte tenu de la pertinence de la question dans une conjoncture très difficile, le président de la chambre des Conseillers, ne risquerait-il pas de se faire recadrer comme il a été le chef du PJD après son intrusion dans un domaine strictement réservé au Roi ?

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