Alors qu’ils ont rencontré jeudi dernier le ministre de la Santé pour lui faire part de leurs revendications, les pharmaciens d’officine, représentés par les centrales syndicales, ont décidé de maintenir la grève nationale prévue pour ce jeudi 13 avril.
La rencontre de jeudi dernier entre le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, et les centrales syndicales nationales représentant le secteur pharmaceutique, notamment la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM), la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM), l’Union nationale des pharmaciens du Maroc (UNPM), la Fédération des pharmaciens du Maroc (FPM), ne semble donc pas avoir convaincu les pharmaciens de renoncer à la grève nationale toujours prévue pour jeudi prochain.
Lors de cette réunion, les pharmaciens ont pu discuter de la réforme et des incompréhensions accumulées dans le secteur, qui sont devenues un obstacle à l’exercice professionnel et la cause de la détérioration des conditions économiques de nombreuses officines, et échanger autour de » l’interprétation erronée » des marges bénéficiaires réalisées par les pharmaciens dans le rapport annuel de la Cour des Comptes.
Dans une déclaration commune, les quatre représentants ont déclaré que ces deux situations ont porté préjudice à l’organisme pharmaceutique et à son image dans l’opinion publique nationale, » à un moment où les pharmacies nationales font un bon travail au service de leur pays et de leurs citoyens « .
Ils expliquent qu’au cours de la réunion, le ministre a ouvertement exprimé la volonté du ministère de coopérer avec les centrales syndicales nationales et d’ouvrir des canaux de dialogue, afin de concrétiser le principe d’une approche participative avec les professionnels pour résoudre les différents problèmes professionnels dans le secteur de la pharmacie.
En outre, les centrales indiquent, après une discussion sérieuse et responsable qui a duré quatre heures, qu’elles ont repris leur association avec la Maison du Pharmacien, dans le but de renforcer la concertation et de prendre les décisions nécessaires qu’exige cette phase.
Les pharmaciens ont ainsi annoncé qu’ils ne renonceront pas à la grève nationale prévue pour le jeudi 13 avril 2023, étant donné que la réunion avec le ministère » reste préliminaire et que ses caractéristiques ne sont pas claires, ni le degré d’implication du ministère dans le traitement du dossier des revendications des pharmaciens, à la lumière des tensions professionnelles que connaît le secteur dans les circonstances actuelles et d’une rupture avec les professionnels qui dure depuis plusieurs années « .
Les centrales syndicales nationales ont notamment exprimé leur intention de revoir leur programme de grève, en accord avec l’ensemble des syndicats locaux de la pharmacie, au cas où le ministère interviendrait dans les prochains jours concernant les revendications des pharmaciens, dont les dossiers recoupent ceux d’autres départements, révisant la deuxième grève annoncée précédemment pour deux jours consécutifs.
Par ailleurs, « nous renouvelons, à travers cette grève, notre détermination et appelons l’ensemble des pharmacies nationales à se mobiliser largement pour faire réussir cette étape historique dans l’histoire de la profession de pharmacien au Maroc, afin de voir se profiler à l’horizon un modèle de pharmacien rénové, qui redonne aux pharmaciens professionnels la place qui leur revient dans le système national de santé, à l’instar des pays développés », concluent les syndicats.
