Le scandale des repas « pauvres » incite Benmoussa à mener une évaluation approfondie en matière d’alimentation scolaire
Après la polémique qui a accompagné les repas scolaires fournis pendant le mois de Ramadan dans les établissements d’enseignement, qualifiés de « pauvres », le Ministère de l’Education nationale, de l’Education préscolaire et des Sports a décidé de procéder à une large évaluation de l’alimentation scolaire, au niveau national, et de formuler des propositions concrètes pour surmonter les contraintes et développer ce service de manière à garantir l’intérêt des élèves marocains et du système éducatif en général.
En réponse à une question de Touria Afif, parlementaire du groupe PJD à la Chambre des représentants, Chakib Benmoussa a nié les doutes sur l’attribution du service d’alimentation à une certaine catégorie de bénéficiaires de contrats d’alimentation scolaire.
Il a souligné que le processus de délégation du service d’alimentation scolaire se déroule conformément aux dispositions et lois en vigueur et en pleine harmonie avec les documents de référence, notamment le manuel de procédure pour la gestion déléguée du service d’alimentation scolaire, qui comprend le cahier des charges concernant les obligations du titulaire du marché avec la mise en place d’un système de suivi, et le décret du chef du gouvernement sur les marchés publics.
Ces nouvelles mesures, selon le ministre, exemptaient les établissements d’enseignement des responsabilités liées à l’entreposage des aliments et des fournitures, et évitaient certains accidents qui pouvaient survenir lors de la préparation des repas.
Le responsable gouvernemental a souligné que le ministère attache une grande importance à la qualité des régimes alimentaires en quantité et en qualité, car le cahier d’accusation comprend un ensemble d’articles pour assurer le suivi de l’étendue de l’engagement du concessionnaire envers le programme alimentaire hebdomadaire préparé à l’avance dans le cadre d’un comité et approuvé par le médecin de santé scolaire.
Il a souligné que les gestionnaires des intérêts matériels et financiers ont un rôle important à jouer dans le suivi des différentes étapes et dans la conclusion de l’accord d’alimentation, en commençant par les matériaux alimentaires utilisés dans la cuisson et la façon de les stocker, en passant par les conditions de préparation des repas, ainsi que leur réception, la conservation des échantillons et leur conformité avec le programme alimentaire prédéterminé.
Selon sa réponse, le passage du système d’approvisionnement cadre au système de gestion déléguée a pour principal objectif du ministère d’atteindre l’exigence de qualité. Il a annoncé que l’adoption de cette mesure déléguée intervient au début de la phase de diffusion, au cours de laquelle les rapports périodiques sur le processus font l’objet d’un suivi.
Le mode de gestion de l’alimentation scolaire a montré des avantages importants en ce sens qu’il a permis de combler les lacunes du système-cadre de passation des marchés, notamment en abordant et en surmontant les difficultés de gestion antérieures, en particulier celles liées aux ressources humaines, et en réduisant la charge qui pèse sur les cadres des établissements d’enseignement pour qu’ils s’acquittent de leurs tâches de base en matière d’éducation et de supervision.
Selon le ministre, le même schéma vise à établir une culture alimentaire saine basée sur le respect du droit des élèves à une alimentation saine et équilibrée et à suivre une alimentation saine.
Il a ajouté que le service d’alimentation scolaire dans les internats scolaires et les cantines a connu une évolution importante au niveau de l’offre ou de la demande, considérant que Benmoussa explique que la préoccupation du ministère était d’atténuer les disparités socio-économiques qui entravent l’accès à la scolarisation, de retenir les élèves et de les suivre pour étudier jusqu’à l’âge obligatoire, aboutissant au lancement de la phase de gestion déléguée du service d’alimentation scolaire, qui a commencé à circuler à l’échelle nationale au début de l’année scolaire 2022-2023.