Le FMI approuve une ligne de crédit de prévention de la crise de 5 milliards de dollars pour le Maroc
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé ce lundi un accord de deux ans permettant au Maroc de bénéficier d’une ligne de crédit flexible (LCS) de 5 milliards de dollars (51 milliards de dirhams), fournissant une assurance contre les chocs potentiels et les défis économiques.
Cette ligne de crédit, demandée par le Maroc au début du mois de mars, permet aux pays dotés de « cadres politiques très solides et de performances économiques avérées d’avoir un accès important et immédiat aux ressources du FMI, sans conditionnalité a posteriori », a indiqué le FMI dans un communiqué.
Selon le communiqué, le FMI a approuvé la demande de ligne de crédit du Maroc en grande partie en raison des « politiques, cadres institutionnels et fondamentaux économiques très solides du pays et de son engagement continu à maintenir ces politiques à l’avenir ».
La FCL est destinée à renforcer les « amortisseurs externes » du pays nord-africain et à fournir une assurance contre les risques potentiels sur une base temporaire, a indiqué le FMI, ajoutant que les autorités marocaines ont l’intention de considérer l’accord comme « de précaution ».
La directrice générale adjointe du FMI, Antoinette Sayeh, a souligné que les politiques macroéconomiques et le cadre institutionnel du Maroc sont « très solides » et qu’ils ont permis à l’économie marocaine de rester « résiliente » face aux chocs successifs de ces trois dernières années. M. Sayeh a notamment évoqué la pandémie de COVID-19, les répercussions de la guerre en Ukraine, ainsi que les défis environnementaux, dont deux sécheresses.
« Malgré cette résistance, l’économie marocaine reste vulnérable à une détérioration de l’environnement économique et financier mondial, à une plus grande volatilité des prix des matières premières et à des sécheresses récurrentes », a-t-elle déclaré, indiquant que le FMI fournit aux pays une protection contre ces risques potentiels.
L’accord de la FCL servira d’assurance supplémentaire pour le Maroc pour faire face à ces risques au cours des 24 prochains mois, a ajouté le communiqué, notant que les autorités marocaines sortiront de l’accord dès que la période sera terminée.
Depuis 2012, le FMI a approuvé les demandes du Maroc pour quatre lignes de précaution et de liquidité successives, dont la dernière a expiré en avril 2020. Cependant, le FMI est passé à un accord de FCL avec le Maroc en raison de la solidité des fondamentaux et des cadres politiques institutionnels de ce pays d’Afrique du Nord.