La Cour d’appel de Casablanca condamne les prévenus dans l’affaire de la « mafia judiciaire » à 5 ans de prison ferme
La première partie du procès de la « mafia judiciaire » découverte par les membres de la Brigade Nationale de la Police Judiciaire (BNPJ) à Casablanca, vient de s’achever. La chambre criminelle près le tribunal de première instance de la cour d’appel de Casablanca a décidé de condamner les suspects à 5 ans de prison.
L’affaire concerne des juges soupçonnés de corruption, qui étaient liés au substitut du procureur général, Hicham Louski, condamné pour corruption mais aussi pour des pratiques sordides telles que le chantage sexuel. Il exigeait des faveurs sexuelles en échange de son intervention dans des affaires judiciaires.
Louski est également poursuivi pour adultère après avoir eu des relations sexuelles avec une femme de ménage travaillant au tribunal.
La BNPJ de Casablanca a suivi les téléphones des suspects et a découvert que l’ancien procureur adjoint du tribunal de première instance d’Ain Sebaa dirigeait un réseau de magistrats et d’autres fonctionnaires.
La chambre criminelle a décidé de le condamner à cinq ans de prison et a prononcé la même peine pour chacun des intermédiaires, les dénommés « Oumoumi » et « Mahfoud ».
Un autre procureur général adjoint a été condamné à un an de prison, et la même peine a été prononcée pour un avocat dont l’implication dans le dossier de courtage a également été prouvée.
L’affaire concerne un total de 28 accusés, dont un lieutenant-colonel de police et un officier de police judiciaire, un magistrat et un gendarme ayant le grade de brigadier à la retraite, un assistant d’autorité ayant le grade de lieutenant-colonel urbain à l’annexe administrative de Dar Bouazza, un employé au tribunal de première instance de Casablanca, un employé à la cour d’appel de Casablanca, deux femmes de ménage, un conseiller juridique, un gérant de café, un chauffeur de taxi et un chef d’entreprise.