Le Maroc figure dans le top 10 des pays les plus performants du Climate Change Performance Index (CCPI), publié chaque année depuis 2005.
Ainsi, l’indice CCPI, qui évalue 59 pays dans le monde et qui représente 92% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, a classé le Maroc à la 7e place en 2023, maintenant ainsi sa position de 2022, avec un score de 67,44. .
Dans le détail, le rapport de la CCPI souligne que le Royaume est bien classé dans les trois principales catégories de la CCPI, à savoir les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’énergie et la politique climatique.
Ainsi, les experts ayant contribué au rapport de la CCPI estiment que malgré le fait que l’évolution des prix des énergies renouvelables soit très élevée, le Maroc obtient un score très faible pour sa part d’énergie renouvelable ainsi que pour ses objectifs 2030.
Ils soulignent que si le Maroc maintient sa tendance positive dans les énergies renouvelables, il devrait également s’améliorer dans les deux autres indicateurs, à savoir les émissions de GES et la politique climatique.
» Malgré cette évolution positive, les experts de la CCPI notent que le Maroc manque de volonté pour décentraliser les énergies renouvelables et encourager les citoyens à produire leur propre énergie renouvelable », a-t-il relevé, notant que plusieurs crises ont entravé les ambitions du Maroc.
En effet, les mêmes experts soutiennent que le Maroc a été à l’avant-garde de la réduction de ses émissions de GES en intensifiant ses efforts après la COP22, soulignant que le gouvernement a mis en place un cadre pour réduire les émissions et respecter les accords de Paris.
De plus, les experts de la CCPI soulignent que le Maroc s’est engagé à planter 600 000 hectares de forêts d’ici 2030, saluant par la même occasion les développements positifs que le pays a réalisés ces dernières années. Cependant, les mêmes experts critiquent les lois actuelles du Maroc pour leur manque d’applicabilité et le manque d’adhésion du secteur industriel à ces lois.
Tout en saluant les changements positifs entrepris par le nouveau gouvernement d’Akhannouch pour améliorer les performances climatiques du pays, les mêmes experts notent que la pandémie mondiale COVID-19, le stress hydrique et la crise géopolitique et économique agressive provoquée par la guerre de la Russie contre l’Ukraine, sont des obstacles aux ambitions marocaines.
Du côté africain, la CCPI place l’Égypte au deuxième rang des pays africains dans ce classement, tandis que la République arabe occupe la 20e place. L’Afrique du Sud, premier pollueur africain, est à la 44e place, recevant ainsi de très mauvaises notes pour les énergies renouvelables, les émissions de gaz à effet de serre et pour sa politique climatique. Le pays obtient cependant un score élevé pour sa consommation d’énergie.
Par ailleurs, le dernier pays africain du classement est l’Algérie. En effet, le voisin de l’Est se trouve en 48ème position dans l’indice climatique, pénalisé, entre autres, par les faibles progrès en matière d’énergies renouvelables et dans les deux autres catégories. En revanche, il affiche un bon score en termes de réduction de CO2, si ce n’est que le pays reste pénalisé par les faibles progrès en matière d’énergies renouvelables et dans les deux catégories.