Le 23 janvier dernier, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé que la voiture de marque Fiat, entièrement assemblée en Algérie, sera commercialisée dans tout le pays dès ce mois de mars 2023. Faux, a rétorqué son ministre de l’Industrie qui a indirectement demandé aux Algériens de ne pas s’en tenir aux promesses de Tebboune, et de patienter jusqu’à la fin de cette année, au plus tôt, pour voir sortir la première Fiat montée en Algérie.
Durant une conférence de presse commune tenue le 23 janvier 2023 avec la présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, Tebboune a affirmé devant les caméras de télévisions, face à des journalistes algériens et étrangers, que la première voiture de marque Fiat, entièrement montée en Algérie, sera commercialisée dès ce mois de mars dans le pays. Il a ainsi affirmé qu’en ce qui concerne les relations algéro-italiennes, en matière de «montage de voitures, la société Fiat, qui a déjà commencé ses activités en Algérie, va débuter la production et la commercialisation des voiture neuves dans les plus brefs délais, en mars, avec des voitures électriques et autres. L’usine des motos Vespa va également démarrer sa production».
Or, au moment où Tebboune a fait ces déclarations, aux côtés d’une présidente du Conseil italien interloquée, l’usine de montage des véhicules italiens, dont le site sera bâti à Oran, n’est même pas encore montée, puisqu’il est prévu que sa construction ne se termine qu’au mois d’août 2023.
C’est son ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, qui a remis les pendules à l’heure en affirmant récemment que, même si «la construction de l’usine de production des voitures Fiat va bon train, la première Fiat montée en Algérie ne sera disponible qu’a partir de décembre 2023», et non pas en ce mois de mars 2023. Il a même laissé entendre qu’un retard pourrait intervenir à la fin de l’année, car des «essais et contrôles techniques seront nécessaires avant la mise en circulation et la commercialisation» des premières voitures Fiat montés en Algérie.
Déjà plombé par un manque de légitimité face à une opinion algérienne qui le considère comme parachuté à la Mouradia par les généraux locaux, Tebboune déconsidère la fonction présidentielle, à travers des élucubrations et mensonges à répétition.