Des net-citoyens marocains ont condamné le « harcèlement » auquel Wydad AC a été confronté à son arrivée en Algérie.
Les autorités algériennes ont confisqué à l’aéroport Houari Boumediene l’équipement du photographe du club marocain AC Wydad, l’empêchant de documenter la performance du club basé à Casablanca lors de son match contre la JS Kabylie d’Algérie.
Le journaliste marocain Youssef Belhaissi a déclaré sur Twitter que les autorités algériennes avaient confisqué les appareils photo des journalistes de l’AC Wydad, ajoutant que l’équipe avait été « harcelée » à son arrivée à l’aéroport.
Plusieurs Marocains ont pris la parole sur les médias sociaux pour condamner la démarche de l’Algérie. « Des plaintes documentées devraient être enregistrées auprès de la CAF [Confédération africaine de football] pour punir l’Algérie de mélanger le sport avec la politique », a fulminé un utilisateur marocain de Twitter.
Le Wydad AC est arrivé en Algérie mercredi soir pour le match qui aura lieu vendredi à 20h00 GMT+1, dans le cadre de la CAF Champions League.
L’Algérie a fermé son espace aérien au Maroc en septembre 2021, citant les « provocations marocaines continues et les pratiques hostiles de Rabat. » L’espace aérien algérien est resté fermé depuis, obligeant le Wydad AC à prendre un vol de correspondance depuis la Tunisie.
L’équipe nationale marocaine de football était absente du précédent Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) après que l’Algérie a rejeté la demande de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) de permettre à l’équipe nationale de prendre un vol direct Royal Air Maroc (RAM) de Casablanca à Constantine, en Algérie.
Le mauvais traitement que le Wydad AC a reçu en Algérie n’est pas le premier incident de ce genre. En octobre de l’année dernière, une délégation de journalistes marocains, qui s’était rendue en Algérie pour couvrir le sommet de la Ligue arabe, a subi d’immenses mauvais traitements de la part des autorités locales.
L’Association marocaine des médias et des éditeurs a condamné les « pressions et le harcèlement » auxquels la délégation marocaine a été confrontée, affirmant qu’elle a été contrainte de quitter l’Algérie en raison « des pressions, du harcèlement, des enquêtes de sécurité et des longues heures d’attente à l’aéroport de Boumediene. »