Le coût du carburant baisse légèrement au Maroc alors que les prix des produits de base continuent de s’envoler
Les prix des carburants dans les stations-service marocaines ont légèrement baissé, apportant un petit soulagement aux citoyens dans un contexte d’inflation continue et de flambée des prix des matières premières qui pèsent sur le pouvoir d’achat des Marocains.
Les stations-service de Casablanca ont enregistré une baisse de 1 MAD du prix du diesel, qui est passé sous la barre des 13 MAD par litre. En revanche, le prix de l’essence est resté quasiment inchangé. Le site web Global Petrol Prices indique que le prix du diesel au Maroc coûtait en moyenne 13,78 dirhams par litre ce mercredi, contre une moyenne mondiale de 13,44 dirhams par litre.
Parallèlement, l’essence coûte en moyenne 14,55 dirhams par litre au Maroc, alors que la moyenne mondiale est de 13,44 dirhams, indique le site web. Le marché mondial a connu une crise prolongée du carburant et de l’énergie en raison de la guerre en Ukraine. Dans le sillage de la crise mondiale du carburant, les prix du diesel ont bondi à 16 dirhams au Maroc, tandis que l’essence a dépassé 14 dirhams par litre.
La légère baisse du coût du diesel intervient alors que le pays d’Afrique du Nord subit des augmentations alarmantes des prix des produits de base. Couplée à l’absence de réaction du gouvernement marocain sur la question, la hausse de l’inflation a suscité l’anxiété et l’inquiétude des citoyens, qui sont dépassés par les crises successives.
Cette situation paralysante a déclenché des manifestations dans plusieurs villes marocaines, dont Tanger et Meknès, appelant le gouvernement à faire face à la hausse des prix et à s’attaquer au problème. La crise a particulièrement touché les familles à faible revenu, qui ne peuvent plus se permettre d’acheter des produits de base, tels que les légumes et les fruits.
Dans la plupart des souks marocains – marchés traditionnels – les pommes de terre coûtent jusqu’à 10 MAD, tandis que les tomates coûtent entre 12 et 16 MAD. La situation est d’autant plus préoccupante que le Ramadan, durant lequel la consommation de tomates augmente, approche à grands pas.
La campagne s’est étendue aux médias sociaux, les net-citoyens marocains exhortant les personnalités publiques à remédier aux déséquilibres actuels du marché et demandant au gouvernement d’intervenir et d’introduire des solutions concrètes.
La Confédération démocratique du travail (CDT) a annoncé l’organisation de plusieurs manifestations, condamnant les coûts de l’alimentation et du carburant. Ces manifestations devraient avoir lieu dimanche prochain dans plusieurs villes marocaines.
