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Pêche : l’année 2022 enregistre une bonne performance

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Grâce au dispositif “Halieutis“ les exportations maritimes ont triplé durant l’année 2022. Un secteur en bonne santé et qui se traduit à travers la promotion de la production, la création de près de 50 000 emplois, la hausse des investissements et le renforcement de la recherche scientifique.

Depuis son lancement par le Maroc en 2009, la stratégie Halieutis a permis quasiment de tripler la valeur financière des exportations maritimes du Maroc, passant de 9 milliards de dirhams avant le lancement du dispositif à 28 milliards de dirhams en 2022. Ainsi, les exportations de l’année 2022 ont atteint 883 000 tonnes, d’une valeur de 28 MMDH, soit une hausse importante, si bien en volume qu’en valeur par rapport à l’année 2021. Les marchés de destination sont européens et hors UE, africain, américains et asiatiques.

Ces chiffres éloquents « confirment que le secteur de la pêche a réalisé un saut qualitatif grâce au plan “Halieutis“ », a indiqué, Zakia Driouich, secrétaire générale du département de la pêche au ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts. Elle a en outre souligné que l’objectif a été atteint grâce aux mesures incluses dans le dispositif Halieutis et dont la mise en œuvre de la deuxième phase s’étendra jusqu’en 2030. Ce dernier reposant sur un certain nombre de mesures pivots, au premier rang desquels, figure la recherche scientifique dans le domaine de la pêche maritime, à laquelle l’Etat a alloué une enveloppe financière d’un milliard de dirhams.

Driouich, a déclaré lors d’un point de presse, aux journalistes en marge de l’exposition » Halieutis » à Agadir, que le développement du secteur de la pêche maritime nécessitait davantage d’investissements dans la recherche scientifique. Un budget de près de 1,55 MMDH lui été dédié en ce sens par l’Exécutif. Elle a précisé à cet égard que la recherche scientifique été renforcée par des moyens et des programmes et disposait d’un équipement de 6 navires de recherche océanographique dont le dernier qui a été acquis pour 500 millions de dirhams.

Quant à la préservation des ressources halieutiques, le plan « Halieutis », prévoit des mesures de protection des pêcheries destinées à la commercialisation, à travers le développement de la surveillance des navires de pêche maritime par satellite.

La traçabilité et le contrôle des pêches ont été renforcés par l’équipement des navires de pêches côtiers et hauturiers en balises de géolocalisation par satellite (VMS). Ainsi, tout navire de pêche pêchant dans les eaux marocaines est équipé de ce dispositif lui permettant de déterminer son emplacement de pêche et dans quelle mesure il respecte le confort biologique et les zones interdites.

A noter également que la valorisation des produits de la mer, est au centre de la stratégie Halieutis par la mise en place de nouveaux mécanismes tels que les marchés de gros (une dizaine alors qu’il n’en comptait qu’un seul en 2009) pour renforcer la commercialisation.

Le département de la Pêche maritime accorde aussi un intérêt particulier aux coopératives opérant dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture, à travers des actions d’encadrement et de renforcement de leurs capacités qui leur permettent d’être autonomes et rentables.

Un autre volet de cette stratégie concerne la pêche traditionnelle et à cet effet, la création de points de débarquement du poisson et de villages de pêcheurs, équipés de machines et de chambres de refroidissement, a permis d’organiser ce type de pêche de petits pélagiques qui constituent le plus gros des ressources halieutiques nationales (poulpe, crevettes, merlu, petits et grands crustacés…), notant que parmi les mesures prises figurait également la fourniture aux marins de caisses plastique à des fins de valoriser le produit maritime.

Il reste à souligner que tous les marins travaillant dans le secteur de la pêche traditionnelle sont couverts par la protection sociale et qu’en plus de l’assurance pour les accidents du travail, le ministère ne délivre pas de permis d’exploitation pour tout bateau de pêche à moins qu’il ne soit assuré. Il a été également question de l’aquaculture.

Afin d’en orienter l’investissement, huit régions côtières sur 2.343 km, ont été identifiées en tant que zones propices à l’aquaculture de différentes espèces marines. A ce jour, on estime le potentiel de production aquacole à plus de 380 000 tonnes par an.

Mohamed Laghouizi

 

 

 

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