Le marché des carburants au Maroc connaît une évolution notable en cette fin d’année. Pour la première fois depuis 2021, le prix du gasoil est repassé sous le seuil symbolique des 10 dirhams le litre, mettant fin, au moins temporairement, à une longue période de niveaux élevés qui pesaient sur les ménages comme sur les acteurs économiques.
Dans plusieurs stations-service à travers le Royaume, le gasoil s’affiche désormais entre 9,90 et 9,95 dirhams le litre. L’essence sans plomb enregistre également un léger recul, se situant autour de 13 dirhams le litre. Si la baisse reste modérée sur le plan financier, elle est perçue comme un signal positif par les consommateurs et les professionnels du transport.
Cette évolution s’explique par un contexte international plus favorable, marqué par un repli progressif des cours du pétrole et des produits raffinés. Après une période d’incertitudes et de tensions sur les marchés énergétiques, la demande mondiale s’est stabilisée, permettant un rééquilibrage relatif de l’offre. Comme le prévoit le mécanisme de formation des prix, cette détente s’est répercutée sur le marché national avec un léger décalage.
Le retour du gasoil sous la barre des 10 dirhams revêt une importance particulière dans un pays où ce carburant demeure un pilier du transport routier, de la logistique, de l’agriculture et de nombreux secteurs industriels. La flambée des prix observée ces dernières années avait contribué à accentuer les pressions inflationnistes, affectant directement les coûts de production et le pouvoir d’achat.
Si cette baisse apporte un répit bienvenu, elle ne compense toutefois pas les hausses cumulées depuis plusieurs années. Les acteurs du secteur rappellent que les niveaux actuels restent supérieurs à ceux enregistrés avant la crise sanitaire et énergétique, appelant à la prudence quant à la durabilité de cette tendance.
Dans un contexte international toujours incertain, cette accalmie demeure fragile et dépendante de multiples facteurs, notamment l’évolution des cours du brut et les tensions géopolitiques. Le passage sous le seuil des 10 dirhams constitue ainsi un signal encourageant, sans pour autant annoncer un changement durable de cycle sur le marché des carburants au Maroc.
