Les relations entre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis connaissent une escalade inédite, sur fond de divergences profondes liées à la crise yéménite et à l’avenir politique du pays.
Alors que Riyad réaffirme son attachement au maintien de l’unité et de la souveraineté du Yémen, Abou Dhabi semble s’orienter vers un soutien à des milices séparatistes œuvrant à l’instauration d’une entité distincte communément désignée sous l’appellation de « Yémen du Sud ». Cette divergence stratégique a donné lieu à de vives tensions entre les deux partenaires régionaux.
La situation s’est davantage aggravée au cours des dernières heures, à la suite de frappes saoudiennes ayant visé des chargements d’armes émiratis destinés à renforcer les capacités des milices séparatistes sur le territoire yéménite. Un acte que plusieurs observateurs qualifient de signal de rupture majeur et de franchissement d’un seuil critique dans le différend opposant les deux pays.
Dans le prolongement de cette escalade, le ministère saoudien des Affaires étrangères a publié un communiqué d’une rare fermeté, appelant les Émirats arabes unis à se retirer du Yémen dans un délai n’excédant pas 24 heures. Une démarche qui illustre l’ampleur de la crise entre ces deux alliés traditionnels.
Ce regain de tensions met en lumière les divergences d’intérêts stratégiques entre Riyad et Abou Dhabi sur le dossier yéménite, et soulève de nombreuses interrogations quant à l’avenir de leur coordination militaire et politique dans la région, à un moment où le conflit yéménite demeure enlisé dans une dynamique complexe et instable.
