Inondations d’Asfi : Baraka lance une étude technique pour sécuriser la ville de futures inondations

Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a annoncé le lancement d’une étude technique spécialisée dans la ville d’Asfi, visant principalement l’élargissement de l’embouchure de l’oued afin d’assurer l’écoulement direct des eaux vers la mer. Cette initiative s’inscrit dans une démarche stratégique destinée à prévenir la répétition des incidents récents et à protéger la ville contre les risques d’inondations à l’avenir.

Évoquant la tragédie qui a frappé la ville et causé la mort de 37 personnes selon le dernier bilan officiel, le ministre a expliqué, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants que les prévisions météorologiques faisaient état de précipitations estimées à 35 mm, un volume qui ne présentait pas un danger extrême, ce qui a conduit à leur classification au niveau de vigilance jaune et non orange.

Le responsable gouvernemental a ajouté que les pluies sont tombées en un laps de temps très court et dans une zone urbaine bien précise, ce qui a réduit l’efficacité protectrice du barrage situé à 9 kilomètres de la ville.

Nizar Baraka a précisé que ledit barrage n’a reçu que 200 000 mètres cubes d’eau, alors que sa capacité de stockage atteint 3,5 millions de mètres cubes, ce qui démontre que le problème résidait dans l’accumulation des eaux à l’intérieur de la ville avant leur arrivée aux ouvrages hydrauliques.

Par ailleurs, le ministre a affirmé que « le Maroc constitue un modèle africain de référence en matière de systèmes d’alerte précoce », soulignant les efforts déployés pour renforcer ce dispositif à travers des accords internationaux visant à équiper les zones les plus exposées aux inondations avec des technologies de pointe. Il a rappelé que l’alerte précoce avait permis de protéger efficacement la région d’Ourika contre les inondations.

Dans ce cadre, Baraka a également mis en avant le recours à une modélisation climatique avancée permettant des prévisions d’une précision allant jusqu’à 1,5 kilomètre, ainsi que la diffusion de bulletins d’alerte spécifiques aux présidents des communes concernées, en plus de l’activation des plateformes de réseaux sociaux afin d’assurer la transmission rapide de l’information aux citoyens.

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