Le journaliste algérien Salim Salhi a vivement critiqué la ligne éditoriale adoptée par la télévision publique algérienne, qu’il juge symptomatique d’une dérive inquiétante du traitement médiatique officiel. Selon lui, ce média fonctionnerait sous des instructions directes émanant de la Présidence de la République, une tutelle qui, estime-t-il, pose de sérieuses questions quant au niveau de professionnalisme et à la qualité du contenu proposé au public.
Dans ses déclarations, Salim Salhi s’est particulièrement étonné — voire indigné — du fait que les journaux télévisés algériens abordent la Coupe d’Afrique des nations sans jamais mentionner le pays hôte. Une omission qu’il interprète comme une volonté délibérée d’éviter de citer le Maroc, alors même que la compétition se déroule sur son sol.
Le journaliste va plus loin en soulignant une autre pratique qu’il qualifie de révélatrice : l’annonce du départ de la sélection nationale sans préciser sa destination. Une manière, selon lui, d’éluder la réalité, comme si le simple fait de nommer les choses était devenu « interdit » dans le discours médiatique officiel.
Pour Salim Salhi, cette posture constitue une véritable faute professionnelle et traduit une absence manifeste de rigueur et de rationalité dans la couverture des événements sportifs. Il estime que ce type de messages, loin de servir l’information ou le public, contribue à décrédibiliser davantage le paysage médiatique et soulève de sérieuses interrogations sur l’origine des consignes éditoriales ainsi que sur les responsabilités derrière cette dégradation du discours médiatique.
