La ville de Fès a été secouée dans la nuit de mardi à mercredi par l’effondrement brutal de deux immeubles dans le quartier Al-Mustaqbal, faisant au moins vingt-deux morts et seize blessés, selon un bilan provisoire communiqué par le parquet et les autorités locales.
Les bâtiments de quatre étages se sont effondrés vers 23 h 20 dans cette zone densément peuplée. L’un était vide, tandis que l’autre accueillait un repas de ‘aqîqa au moment du drame. Les opérations de secours se poursuivent, avec des sauveteurs et des habitants fouillant les décombres à la recherche de survivants.
Des témoins évoquent des fissures visibles depuis plusieurs mois, jamais réparées. « Mon fils m’a avertie que l’immeuble vibrait, et en sortant, nous avons vu tout s’effondrer », confie une habitante. Un rescapé, ayant perdu sa famille, attend encore que d’autres corps soient retrouvés.
Ce drame met en lumière la vulnérabilité de certains quartiers de Fès, où de nombreuses constructions sont jugées menaçant ruine. Selon le secrétaire d’État à l’habitat, près de 38 800 bâtiments à travers le royaume présentent un risque similaire.
Le parquet a indiqué que des investigations approfondies seront menées pour déterminer les causes exactes de l’effondrement et identifier d’éventuelles responsabilités, alors que la ville, déjà marquée par des tensions sociales et des manifestations récentes, se retrouve une nouvelle fois plongée dans le deuil.
