Plusieurs collectivités territoriales du Royaume s’apprêtent à vivre une nouvelle vague de révocations touchant des présidents et des élus locaux, sur la base de rapports élaborés par l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur ou en raison de situations avérées de conflits d’intérêts.
Ces derniers jours, une intense mobilisation est observée au sein des services des préfectures et provinces, où les cellules juridiques procèdent à l’examen approfondi de dossiers concernant des élus de premier plan, désormais exposés à des procédures de destitution.
Dans la région de Souss-Massa, les autorités provinciales ont déjà engagé une campagne de suspension visant plusieurs présidents connus, en attendant la transmission officielle de leurs dossiers au tribunal administratif de Marrakech afin d’enclencher la procédure de révocation.
De même, dans les préfectures relevant de la région de Marrakech-Safi, les services des autorités ont commencé à saisir la juridiction administrative des dossiers de présidents et d’élus en vue de statuer sur leur éviction. D’autres affaires devraient être transmises dans les semaines à venir à l’initiative des gouverneurs de la région.
Dans ce contexte, les récentes visites de contrôle menées par les services de l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur dans plusieurs arrondissements de Casablanca ont suscité une vive inquiétude parmi de nombreux élus, désormais sous la menace d’éventuelles mesures disciplinaires.
Les rapports en cours d’élaboration ont accentué le climat de tension au sein de ces collectivités, d’autant que les audits financiers et administratifs réalisés pourraient conduire les gouverneurs à engager des procédures à l’encontre de tout responsable ayant enfreint les dispositions légales en vigueur.






