Des médias espagnols ont révélé qu’une visite officielle du président algérien Abdelmadjid Tebboune à Madrid serait en préparation pour le mois de décembre, juste après la tenue de la réunion de haut niveau entre le Maroc et l’Espagne.
Selon le quotidien The Objective, citant des sources diplomatiques averties, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, s’apprêterait à accueillir son homologue algérien dans le cadre d’une volonté de Madrid de préserver un équilibre diplomatique particulièrement délicat dans ses relations avec Alger et Rabat, notamment au regard des récents développements relatifs à la question du Sahara.
D’après les mêmes sources, l’exécutif espagnol s’orienterait vers la validation de la nomination de Ramiro Fernández Bachiller au poste d’ambassadeur d’Espagne en Algérie, en remplacement de Fernando Morán Calvo-Sotelo. Cette décision interviendrait en amont de l’annonce officielle de la visite. Diplomate chevronné, Bachiller a occupé plusieurs fonctions à l’étranger depuis 2022, la plus récente étant celle d’ambassadeur de son pays en Pologne.
Le journal précise que cette visite, si elle venait à se concrétiser, serait la première du président Tebboune en Espagne depuis son accession à la magistrature suprême en 2019. Bien qu’il ait effectué plusieurs déplacements dans des pays européens, notamment en Italie, au Portugal et en Slovénie, il ne s’est encore jamais rendu à Madrid. De son côté, Pedro Sánchez n’a pas visité l’Algérie depuis 2020.
Cette visite attendue intervient dans un contexte marqué par l’échec de la politique de pression exercée par l’Algérie depuis mars 2022 à l’encontre du gouvernement espagnol, dans l’objectif de le faire revenir sur son soutien au plan d’autonomie pour le Sahara, considéré par Madrid comme la solution la plus sérieuse et crédible au différend régional. Face à l’inefficacité de ces pressions, Alger semble désormais privilégier une stratégie de rétablissement des relations bilatérales, sans pour autant être parvenue à infléchir la position désormais constante de l’Espagne sur le dossier du Sahara.
