Un tournant majeur vient d’être acté dans le dossier des frais d’inscription imposés aux doctorants fonctionnaires à l’Université Mohammed Premier d’Oujda. Le tribunal administratif de la ville a décidé de suspendre l’exécution de la décision universitaire, consacrant ainsi une victoire judiciaire pour les étudiants concernés.
Selon le jugement rendu, l’administration universitaire, bien que dotée de larges prérogatives, reste tenue de respecter les principes de légalité et de ne pas porter atteinte aux droits fondamentaux des étudiants. Le tribunal souligne notamment que l’imposition de frais dépourvus de base juridique « rompt l’équilibre nécessaire entre le service public et les droits de ses usagers ».
Cette décision vient réaffirmer un principe central du système éducatif marocain : la gratuité de la formation universitaire, reconnue comme un droit constitutionnel. Elle permettra aux doctorants concernés de poursuivre leurs études sans charges supplémentaires, dans un contexte marqué par des inquiétudes croissantes autour de l’accessibilité du doctorat pour les fonctionnaires.
Le jugement intervient après plusieurs recours déposés par des doctorants d’Oujda, estimant que ces frais représentaient un fardeau financier et social important. Le tribunal leur a donné raison, créant un précédent qui pourrait encourager d’autres étudiants à suivre la même voie.
Cette affaire pourrait en effet ouvrir un nouveau front juridique : si d’autres doctorants à travers le Royaume venaient à introduire des recours similaires, la mesure contestée risquerait de connaître de nouvelles turbulences dans son application.
En attendant, la décision du tribunal administratif d’Oujda marque un signal fort en faveur du respect des droits des étudiants et d’une gouvernance universitaire soucieuse de l’équité et de la légalité.






