Vol du Louvre : l’enquête dévoile le rôle clé d’un Algérien dans le cambriolage des joyaux

De nouvelles révélations ont émergé au sujet du réseau criminel dirigé par l’Algérien considéré comme le principal suspect dans le vol des joyaux de la couronne au musée du Louvre. Ses amis, stupéfaits, peinent à croire que cet homme de 39 ans, qu’ils voyaient s’entraîner calmement dans les parcs d’Aubervilliers, soit aujourd’hui au cœur d’une affaire aussi spectaculaire.

Ils le connaissaient sous son ancien pseudonyme de « Doudou Cross Bitume », une figure célèbre des “rodeos urbains” à Paris, dont plusieurs vidéos montraient les cascades à moto sur les Champs-Élysées. Après être devenu père, il semblait avoir tourné définitivement la page de ce passé agité.

D’après le New York Times, ses proches affirment qu’il ne parlait jamais de cette période ni de ses antécédents judiciaires. Son arrestation par la police a donc provoqué une onde de choc, après qu’il a été inculpé de participation au cambriolage spectaculaire des joyaux de la couronne au Louvre, l’une des plus audacieuses opérations criminelles qu’ait connues la France ces dernières années.
La valeur totale du butin est estimée à plus de 100 millions de dollars.

Selon le parquet, quatre hommes ont participé au vol le mois dernier. Deux d’entre eux ont utilisé une échelle mécanique pour atteindre une fenêtre du deuxième étage de la galerie Apollon, avant de briser deux vitrines blindées à l’aide d’une scie électrique. Ils ont alors dérobé plusieurs pièces d’une grande valeur, dont une couronne incrustée de perles et de diamants.

Ils ont ensuite fui les lieux sur deux motos puissantes, aidés par deux complices restés à l’extérieur. Mais leur fuite précipitée, alors que la police est arrivée sur place en moins d’une minute, a conduit à l’abandon de nombreuses preuves : un gant, un casque, un camion élévateur, et surtout des traces d’ADN ayant permis d’identifier trois suspects, dont Abdoulaye N., le principal mis en cause.

Le parquet a précisé que le casier judiciaire d’Abdoulaye N. comporte une quinzaine de mentions, dont deux affaires de vol : l’une en 2008, lorsqu’il avait percuté un distributeur automatique de billets avec une voiture, et une autre en 2015. Pourtant, selon ses proches interrogés par le New York Times, il s’était reconstruit ces dernières années, se concentrant sur le travail, le sport et l’éducation de ses enfants.

Dans le quartier d’Aubervilliers, où il vivait, l’annonce de son arrestation a suscité de nombreuses réactions. Ce secteur, mélange de familles issues de l’immigration et de zones en pleine transformation urbaine, s’est divisé entre ceux qui se rappellent d’un homme discret et généreux — connu pour apporter des fruits et des gâteaux à ses camarades d’entraînement — et ceux qui peinent à comprendre sa supposée rechute dans le crime.

Son ami d’enfance, Madhi Camara, témoigne : « C’était comme un grand frère pour moi. Je n’arrive toujours pas à comprendre ce qui s’est passé, mais je garde confiance dans la justice. »

Related Posts

Leave A Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *