Le secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a affirmé que le courage de dénoncer ce qu’il a qualifié de “nature prédatrice du gouvernement” portera ses fruits lors des prochaines élections.
S’exprimant lors de la première session du Conseil national du PJD, tenue ce dimanche 16 novembre, Benkirane a salué le rôle de la commission parlementaire du parti dans la mise en lumière de plusieurs dossiers de corruption et de conflits d’intérêts au sein de la Chambre des représentants, évoquant notamment la récente affaire dite des “faux marchés de médicaments”.
« Notre parti ne cherche pas la vengeance. Que nous gagnions ou non les élections, nous savons ce que nous avons à faire dans les deux cas », a-t-il déclaré, assurant que le PJD a retrouvé son éclat et sa place sur la scène politique nationale.
Le leader islamiste a également appelé les membres du parti à se préparer sérieusement aux élections, tout en accusant le Rassemblement national des indépendants (RNI) de recourir à des soutiens au sein de l’appareil d’État, à des moyens financiers illimités et à des notables locaux.
Benkirane a conclu son intervention en réaffirmant la détermination de son parti : « Le Parti de la Justice et du Développement est là, et il continuera à se battre jusqu’au bout. »
Ces déclarations interviennent dans un contexte marqué par les accusations formulées par le président du groupe parlementaire du PJD, Abdellah Bouanou, contre le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui. Bouanou a soutenu que le ministère aurait attribué un marché de médicament (“Kassil”) à un autre ministre possédant une entreprise pharmaceutique, après une hausse des prix décidée par le producteur.
Selon lui, le médicament importé de Chine a bien été livré aux hôpitaux, mais retiré ensuite car les notices étaient illisibles, avant d’être renvoyé au fournisseur. Le député a accusé le ministère de s’être transformé en “ministère des marchés publics”, dénonçant une multiplication des conflits d’intérêts, du clientélisme et des scandales de gestion.






