Baitas appelle à une enquête urgente sur les marchés de médicaments

Le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec le Parlement et la société civile, et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a adressé une lettre au président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, lui demandant de convoquer une réunion de la Commission des secteurs sociaux, en présence du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Mohamed Amine Tahraoui, à la suite des controverses liées aux marchés publics de médicaments au sein du ministère de la Santé.

Cette demande de réunion intervient conformément à l’article 133 du règlement intérieur de la Chambre des représentants.

Le président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Abdellah Bouanou, avait révélé que le ministère de la Santé aurait attribué illégalement un marché d’importation du médicament “Chlorure de potassium”  à une entreprise appartenant à un ministre du gouvernement d’Aziz Akhannouch, sans citer de nom.

Selon Bouanou, lors de la séance plénière consacrée au vote de la première partie du projet de loi de finances 2026, le médicament importé de Chine aurait été livré aux hôpitaux, mais retiré par la suite, car les établissements de santé n’étaient pas en mesure de lire les notices du produit, ce qui a conduit à son retrait et à son renvoi.

Il a ajouté que, malgré ces problèmes, le ministre concerné envisagerait toujours d’accorder une autorisation de mise sur le marché pour ce médicament.

Par ailleurs, Bouanou a évoqué une autre affaire liée à certaines cliniques privées, notamment autour des pratiques financières concernant les médicaments anticancéreux.
Il a expliqué que certains de ces médicaments sont facturés au régime de sécurité sociale à 4 000 dirhams, alors que les cliniques les achètent à des prix variant entre 600 et 800 dirhams seulement.

Selon le député, ces cliniques revendent ensuite les médicaments à d’autres établissements, en les refacturant à nouveau au prix de 4 000 dirhams, réalisant ainsi des marges colossales.
Il a affirmé que ces pratiques auraient permis à certaines cliniques d’engranger jusqu’à 40 millions de dirhams en quelques semaines seulement.

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