Le groupe istiqlalien pour l’unité et l’égalitarisme à la Chambre des représentants a réitéré l’appel lancé par le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, en faveur de l’adoption d’un pacte éthique entre les partis politiques afin d’instaurer un climat politique sain, de rétablir la confiance dans les institutions représentatives et de renforcer la crédibilité du processus électoral comme levier pour relever les défis à venir
Lors de la discussion générale du projet de loi de finances 2026, tenue ce jeudi à la Chambre des représentants, le président du groupe, Allal Amraoui, a estimé que le Maroc a besoin d’une « pause sincère » pour réconcilier politique et morale. Il a déclaré sans détour : « Assez de corruption, assez des marchands de crises, de l’achat des consciences et de l’usage abusif de l’argent suspect », insistant sur la nécessité de rompre avec les pratiques qui ont affaibli la confiance des citoyens dans la politique et dans les institutions élues
Le groupe istiqlalien a souligné que l’enjeu actuel ne réside pas seulement dans l’organisation d’élections législatives, mais dans la revitalisation du processus électoral en tant qu’outil de légitimation démocratique, de renouvellement des élites et de consolidation de l’État de droit
Dans son analyse du projet de loi de finances 2026, Allal Amraoui a salué un texte porteur de réponses claires et solides aux défis économiques, malgré un contexte international complexe. Il a affirmé que le projet s’inscrit pleinement dans les orientations royales exprimées dans les discours du Trône et d’ouverture de la session parlementaire, tout en poursuivant la mise en œuvre du programme gouvernemental dans une logique de réforme progressive
Le président du groupe a indiqué que la dynamique économique que connaît le Maroc reflète des choix stratégiques réfléchis visant à diversifier les moteurs de croissance et à renforcer la compétitivité du tissu productif national. Il a rappelé que le taux de pauvreté multidimensionnelle est passé de 11,9 % en 2014 à 6,8 % en 2024, et que le Royaume a franchi le seuil des pays à développement humain élevé
Évoquant le discours royal dans lequel Sa Majesté le Roi Mohammed VI a affirmé qu’« il n’y a pas de place pour un Maroc à deux vitesses », Amraoui a souligné que cette phrase constitue un repère fondamental pour les politiques publiques. Il a appelé à une révision en profondeur des mécanismes d’élaboration, de suivi et d’évaluation des politiques publiques afin de garantir la justice territoriale et l’équité régionale
Le projet de loi de finances 2026 consacre 20 milliards de dirhams à la mise en œuvre de la vision royale pour la réhabilitation intégrée des territoires, la réduction des inégalités sociales et régionales et la promotion d’un développement fondé sur la régionalisation avancée et la solidarité entre les territoires
Répondant aux critiques sur le niveau des dépenses publiques, Amraoui a présenté plusieurs chiffres à l’appui : 25 milliards de dirhams pour la construction et la modernisation des stades du Mondial 2030, 50 milliards de dirhams par an pour la mise en œuvre du dialogue social et l’augmentation des salaires, 12 milliards pour le chantier du CHU Ibn Sina, 10 milliards pour la couverture santé des populations vulnérables, 53 milliards pour le projet de TGV Kénitra–Marrakech et 29 milliards pour le soutien social direct au profit de 4 millions de familles
Le président du groupe istiqlalien a conclu en soulignant que le Maroc vit une phase de réformes déterminante qui exige de tous les acteurs politiques un sens élevé de responsabilité et un engagement sincère dans la moralisation de la vie publique afin de construire un Maroc de l’équité et du développement équilibré.






