La soirée du jeudi a été marquée par une célébration solennelle du cinquantième anniversaire de la Marche Verte, organisée au Sénat français à Paris, à l’initiative du Groupe d’amitié France-Maroc et de l’Ambassade du Maroc en France.
Cet événement a mis en lumière l’importance historique de cette épopée pacifique, qui restera à jamais gravée dans la mémoire collective des Marocains comme un symbole d’unité nationale.
La cérémonie a réuni un grand nombre de sénateurs, diplomates, juristes, experts, personnalités du monde politique et académique, ainsi que des membres de la communauté marocaine de France, parmi lesquels figuraient plusieurs anciens participants à la Marche Verte. Ces derniers ont exprimé leur fierté d’avoir pris part à cet événement historique et ont partagé leurs témoignages dans un contexte marqué par les succès diplomatiques récents du Maroc sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans la défense de la question du Sahara marocain.
En ouverture, un documentaire retraçant les moments forts de la Marche Verte a été projeté : depuis le 6 novembre 1975, jour où 350 000 volontaires marocains ont répondu à l’appel de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II pour marcher pacifiquement vers le Sahara, jusqu’à l’adoption récente de la résolution 2797 du Conseil de sécurité, reconnaissant la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Le film a également mis en avant la dynamique de développement que connaissent ces régions sous la direction éclairée du Souverain.
Dans son allocution, Christian Cambon, président du Groupe d’amitié France-Maroc au Sénat, en présence de Mme Samira Sitail, ambassadrice du Maroc à Paris, a déclaré que « la Marche Verte demeure un symbole unique d’unité nationale et une source d’inspiration pour le développement continu des provinces du Sud sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ».
M. Cambon s’est dit honoré que le Sénat français accueille un événement d’une telle portée dans « un esprit d’amitié et de dialogue entre nos deux pays ». Il a rappelé que la Marche Verte, au-delà de son aspect politique et historique, représente « la plus grande marche pacifique du monde contemporain » et qu’elle constitue aujourd’hui « un pilier de la mémoire nationale et de la diplomatie marocaine ».
Au nom du groupe d’amitié France-Maroc, il a salué la résolution historique 2797 adoptée par le Conseil de sécurité le 31 octobre dernier, qui consacre la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Il a qualifié cette adoption de « succès diplomatique majeur, fruit de cinquante années d’efforts constants menés sous la direction de Sa Majesté le Roi, avec le soutien des amis du Royaume, notamment la France ».
Il a rappelé que « la position de la France est claire et constante, comme l’a réaffirmé le président Emmanuel Macron le 30 juillet 2024 : le présent et l’avenir du Sahara s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
De son côté, Mohamed Zidouh, président du Groupe d’amitié parlementaire Maroc-France au sein de la Chambre des conseillers, a salué l’organisation de cet événement dans le Palais du Luxembourg, haut lieu chargé d’histoire, « témoin de la profondeur des liens d’amitié entre la France et le Maroc ». Il a souligné que « la Marche Verte restera à jamais un symbole d’excellence, de paix et d’unité nationale, illustrant la force d’un peuple uni autour de son Roi ».
M. Zidouh a ajouté que « la Marche Verte a trouvé sa continuité naturelle sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à travers les grands investissements réalisés dans les provinces du Sud, la mise en œuvre de la régionalisation avancée et une diplomatie pragmatique et réaliste ». Il a affirmé que la résolution du Conseil de sécurité vient confirmer la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Il a également mis en avant « les grands chantiers d’infrastructures, le développement des énergies renouvelables, la promotion du capital humain et l’ouverture croissante du Maroc sur l’Afrique », qui font aujourd’hui des provinces du Sud « un pilier du Maroc moderne et un succès économique, social et géopolitique ».
Pour sa part, Mme Samira Sitaïl a rappelé que « la Marche Verte fut, il y a cinquante ans, l’un des plus grands moments d’unité, de foi et de discipline pacifique de notre histoire contemporaine ». Elle a ajouté que « l’esprit de cette épopée continue d’inspirer notre action, notre diplomatie et notre conception de la paix ».
Elle a souligné que la commémoration de cette année « revêt un caractère exceptionnel, puisqu’elle coïncide avec l’adoption de la résolution 2797 du Conseil de sécurité sur la question du Sahara marocain, qui consacre une vérité indiscutable : un Sahara marocain stable, prospère et tourné vers l’avenir ».
Mme Sitail a conclu en affirmant que ce vote « ne crée pas une nouvelle réalité, mais confirme une réalité construite par le Maroc depuis cinq décennies ». Elle a insisté sur le fait que la communauté internationale « reconnaît aujourd’hui les résultats de la vision de Sa Majesté le Roi, de son engagement personnel et de ses efforts constants pour faire du développement des provinces du Sud une réalité tangible, transformant l’espoir en accomplissement ».
La soirée s’est clôturée par une table ronde intitulée “Regards croisés sur les dimensions historiques et juridiques de la Marche Verte”, animée par Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), avec la participation de Hubert Seillan, juriste et président de la Fondation France-Maroc Paix et Développement durable, auteur de « Le Sahara marocain, l’espace et le temps », et de Rahhal Boubir, historien et directeur de l’Institut royal pour la recherche sur l’histoire du Maroc.
Le débat s’est achevé par un témoignage émouvant d’un ancien volontaire de la Marche Verte, qui a exprimé sa fierté d’avoir participé à « cette page lumineuse de l’histoire du Maroc ».






