La Commission nationale des intendants et intendantes, relevant de la Fédération nationale de l’enseignement (tendance démocratique), a annoncé une grève nationale pour le mercredi 12 novembre, accompagnée d’un sit-in central devant le siège du ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, à Bab Rouah (Rabat), à 11h00 du matin.
Selon la Commission, cette action s’inscrit dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des accords signés entre le ministère et les syndicats de l’enseignement, ainsi que dans la défense des droits professionnels et administratifs des intendants et intendantes.
La Commission explique que ce mouvement de grève intervient en réaction à la lenteur jugée injustifiée du ministère dans la remise des attestations de formation pour la première promotion, ainsi qu’au retard dans les procédures d’intégration administrative et financière au poste d’inspecteur des affaires financières, censées être effectives depuis le 1er janvier de l’année dernière. Elle insiste également sur la nécessité d’unifier la date de délivrance de toutes les attestations de formation, tout en rendant le ministère responsable de tout retard supplémentaire dans l’exécution des engagements pris.
La Commission appelle par ailleurs à accélérer le versement des indemnités journalières liées à la formation spéciale, conformément à l’article 4 de l’arrêté ministériel n°24-3075. Elle plaide aussi pour l’implication des syndicats les plus représentatifs dans la rédaction de la décision relative à la définition des missions des cadres du ministère, afin d’assurer plus de transparence, d’équité et de bonne gouvernance au sein de l’administration.
Dans le même communiqué, la Commission exhorte tous les intendants et intendantes à boycotter les formations liées aux collèges de la performance ainsi que toutes les tâches associées à l’Association de soutien à l’école de la réussite, estimant que cette mesure de protestation est nécessaire pour faire pression sur le ministère et le pousser à appliquer les accords signés et à répondre aux revendications légitimes du corps des intendants.
Elle met également l’accent sur la nécessité d’instaurer des indemnités adaptées pour les intendants exerçant dans les collèges de la performance, en veillant au respect de leurs missions et compétences, et en leur fournissant les équipements indispensables à l’exercice de leurs fonctions, tels que les ordinateurs portables, les cartes SIM professionnelles, et le règlement des indemnités en attente pour certaines tâches supplémentaires, comme les compensations matérielles et l’encadrement administratif.
En outre, la Commission nationale des intendants réaffirme sa détermination à poursuivre le suivi de l’application des accords conclus et à défendre les droits professionnels et administratifs de ses membres.
Elle avertit le ministère de l’Éducation nationale contre tout manquement ou retard dans la satisfaction de ces revendications, rappelant que la patience du corps des intendants a des limites et que la responsabilité du blocage incombera entièrement à l’administration si aucune solution n’est apportée dans les plus brefs délais.






