Le gouvernement espagnol a réaffirmé, son approche pragmatique et réaliste dans ses relations avec le Maroc, rejetant fermement les accusations du parti d’extrême droite Vox, qui tente de présenter Rabat comme une « menace stratégique » pour l’Espagne.
Selon le quotidien Atalayar, cette mise au point a été formulée lors de la réunion de la Commission mixte de sécurité nationale au Parlement espagnol. À cette occasion, Diego Rubio, directeur du Cabinet de la présidence du gouvernement, a déclaré que les relations bilatérales traversent “l’une de leurs meilleures périodes historiques”.
Cette déclaration répondait aux propos du député de Vox, Ignacio Gil Lázaro, qui a accusé le Maroc de développer des « stratégies hybrides » pour déstabiliser l’Espagne à travers l’immigration irrégulière et la modernisation de ses forces armées.
Rubio a fermement démenti ces affirmations, soulignant qu’« il n’existe aucun affrontement caché » entre les deux pays, et affirmant que le Maroc « n’est pas une menace, mais un voisin, un ami et un partenaire stratégique indispensable à la stabilité de l’ouest de la Méditerranée ».
Le discours officiel espagnol met en avant le rôle central du Maroc dans la gestion des flux migratoires, la lutte contre le terrorisme et la coopération économique, rappelant que la stabilité du nord de l’Europe dépend de l’équilibre au sud.
Depuis la reconnaissance par Madrid du plan d’autonomie marocain comme une solution « réaliste et crédible » au différend sur le Sahara, les échanges commerciaux entre les deux pays ont dépassé les 20 milliards de dollars par an, tandis que la coopération s’est approfondie dans les domaines de l’énergie, de la logistique et de la sécurité.
Face au discours alarmiste de Vox, qualifié par Rubio de « résidu colonial et d’idéologie de la peur », le gouvernement espagnol insiste sur le fait que l’axe Madrid–Rabat est désormais une pierre angulaire de la stabilité régionale.
« L’intérêt de l’Espagne réside dans la coopération, pas dans la fabrication de fausses menaces », a conclu Diego Rubio, ajoutant que « l’avenir appartient à ceux qui construisent la sécurité commune à travers les partenariats, et non à ceux qui alimentent la peur ».






