Sous les projecteurs du Complexe international de la jeunesse et de l’enfance à Bouznika, le Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Idriss Lachgar, a donné le ton à l’ouverture du 12ᵉ congrès national du parti, placé sous le signe du renouveau et de la réflexion collective.
Dans une allocution dense et empreinte de gravité, Idriss Lachgar a rappelé que la défense de la démocratie demeure une bataille partagée, un défi commun nécessitant, selon lui, « une conscience collective courageuse et lucide ».
Le leader socialiste a dressé un panorama des grands enjeux contemporains : crise climatique, migrations, sécurité alimentaire, souveraineté numérique et justice technologique. Autant de défis mondiaux qui, selon lui, imposent une vision politique audacieuse et solidaire, centrée sur le droit humain à la connaissance et à la maîtrise des données.
Lachgar a également mis en garde contre la montée des courants populistes et conservateurs, estimant qu’ils représentent une menace directe pour les droits fondamentaux et la démocratie pluraliste. « Le repli et la domination idéologique affaiblissent la démocratie participative. Il nous appartient de formuler un discours alternatif capable de restaurer la confiance dans les institutions », a-t-il souligné devant les congressistes.
Revenant sur la dynamique interne du parti, le Premier secrétaire a salué la tenue de 72 congrès régionaux, fruit d’un travail de terrain impliquant la jeunesse et les femmes du parti, dans ce qu’il a décrit comme « un moment de renouveau organisationnel sans précédent ».
Malgré un contexte international marqué par le recul des forces progressistes, Lachgar s’est félicité de la capacité de l’USFP à maintenir son ancrage politique et son identité réformiste, qu’il considère comme le cœur du projet socialiste marocain. « Notre parti a su préserver sa cohésion, son sérieux et sa continuité, conditions essentielles à toute organisation qui se respecte », a-t-il déclaré.
Le dirigeant socialiste a par ailleurs insisté sur la mission historique de l’USFP, celle de porter un projet démocratique et social fondé sur la modernité, la justice et la démocratie, en réponse aux défis sanitaires, institutionnels et géopolitiques récents.
En conclusion, Idriss Lachgar a évoqué les profondes mutations qui ont marqué la période séparant les deux derniers congrès, pointant « des drames humains d’une ampleur inédite », notamment la tragédie vécue par les habitants de Gaza, qu’il a qualifiée de « plaie qui touche toutes les consciences ».
Sous le regard attentif des délégués venus de toutes les régions du pays, le 12ᵉ congrès de l’USFP s’ouvre ainsi sur un appel à la lucidité, à la solidarité et à la reconstruction du lien entre la politique et la société.