Le président de la Chambre des Conseillers, Mohamed Ould Rachid, a réaffirmé, lundi, l’importance de moderniser le cadre juridique régissant le Conseil National de la Presse. Lors d’une journée d’étude consacrée au projet de loi n° 19.23, il a insisté sur le rôle fondamental d’une presse libre et responsable dans la consolidation de la démocratie et le renforcement de la confiance des citoyens envers leurs institutions.
Pour Ould Rachid, la presse ne se limite pas à la simple diffusion de l’information. Elle constitue un véritable instrument de transparence et de lutte contre la corruption, tout en étant un vecteur essentiel de confiance entre l’État et les citoyens. Le président de la Chambre des Conseillers a rappelé que le droit à l’information figure parmi les droits constitutionnels majeurs, protégés par l’article 28 de la Constitution, qui garantit la liberté de la presse et interdit toute censure préalable.
Soulignant l’engagement du Maroc envers les conventions internationales relatives à la liberté d’expression, Ould Rachid a toutefois précisé que cette liberté doit s’accompagner d’une responsabilité professionnelle et éthique. « C’est dans cette logique que se pose la nécessité de moderniser et d’adapter notre cadre juridique pour encadrer la profession journalistique », a-t-il expliqué.
Le président de la Chambre des Conseillers n’a pas éludé les défis auxquels le Conseil National de la Presse a été confronté dans le passé, notamment en matière de gouvernance, de représentativité des acteurs et de mécanismes de prise de décision. Il a appelé à un équilibre juste entre la liberté d’expression et le droit des citoyens à une information intègre, professionnelle et indépendante.
Il a également insisté sur la prise en compte des recommandations du Conseil National des Droits de l’Homme et du Conseil Économique, Social et Environnemental, qu’il a qualifiées de contributions précieuses au débat législatif en cours.
Pour Ould Rachid, la réforme du Conseil National de la Presse ne peut être dissociée d’une transformation plus globale du paysage médiatique marocain. Elle s’inscrit pleinement dans la vision royale visant à renforcer l’autorégulation de la presse et à consolider la liberté d’expression, dans le respect des standards internationaux les plus élevés.